Violences conjugales : les associations comptent toujours sur nous

undefined 20 mars 2020 undefined 17h46

Zoé Stene

« J'appelle chacun à redoubler de vigilance pendant cette période et à composer le 119 si l’on est témoin, même auditif, même dans le doute, de violence sur un enfant », a déclaré Adrien Taquet, secrétaire d’État à la Protection de l’enfance. Depuis l'annonce du confinement lundi dernier, le gouvernement ainsi que plusieurs associations nous appelent à plus de vigilance et de solidarité envers les personnes pouvant être victimes de maltraitance. En effet, enfermés avec leur agresseur, les femmes et les enfants sont plus que jamais en danger !


Des femmes et des enfants isolés

Depuis la fermeture des établissements scolaires, les enfants maltraités par des membres de leur famille n'ont plus aucun refuge ni possibilité d'appeler à l'aide. Non seulement l'enfant n'a plus d'adulte – hors sphère familiale – à qui se confier mais en plus, il est probable que ce confinement forcé soit un facteur de mutliplication des passages à l'acte. Même situation catastrophique pour les femmes maltraitées par leur conjoint, auxquelles l'association Nous Toutes rappelle : « Il est déconseillé de sortir. Il n’est pas interdit de fuir ».


Les associations comptent sur notre aide 
 

Heureusement, les cellules d’écoute et d’aide du service Allo Enfance en danger (119), par exemple, continuent de fonctionner malgré le confinement. Des permanences ont également été créées au sein des tribunaux pour enfants, afin de continuer à assurer leur protection. Pour signaler des violences conjugales, il nous suffit d'appeler le 3919, mais pour que tout cela puisse fonctionner, on compte sur votre vigilance et votre solidarité ! 

N'hésitez pas à prévenir les autorités compétentes si vous remarquez des signes de violences – marques, hématomes ou plaies – ou si vous êtes témoins, oculaires ou auditifs, de maltraitances. Sans l'aide de chacun d'entre nous, ces femmes et ces enfants vivront un enfer quotidien.

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