Une nouvelle qui passe mal, alors que le train de nuit revient timidement dans nos habitudes de voyage. En cause : la fin annoncée des aides de l’État, qui subventionnaient jusqu’ici ce service déficitaire. Sans ce soutien, la SNCF et ses partenaires autrichiens et allemands n’assurent plus la viabilité de la ligne. Pourtant, la liaison Paris-Berlin (via Strasbourg) avait trouvé son public, avec des dizaines de milliers de voyageurs en 2024. Pour alerter sur ce risque, l’association Oui au train de nuit a mobilisé à la fois Paris et Berlin, dénonçant une décision jugée incompréhensible pour l’une des rares dessertes internationales encore existantes.
Entre promesses et réalités
Lors de son lancement, la liaison devait rapidement devenir quotidienne. En pratique, seuls trois trajets par semaine sont proposés, faute d’accord clair entre les compagnies ferroviaires. Résultat : une offre trop réduite pour concurrencer efficacement les vols low-cost. Les défenseurs du projet appellent aujourd’hui l’État à maintenir ses subventions, non pas pour geler la situation, mais pour pousser les opérateurs à élargir la fréquence et tenir enfin leurs engagements.
Un symbole d’une bataille plus large
Au-delà du cas Strasbourg-Berlin, c’est tout un modèle de mobilité qui se joue. Le train de nuit reste une alternative écologique, mais peine à s’imposer face à l’avion, toujours avantagé fiscalement. Tant que les billets d’avion se trouvent à 20€, difficile de convaincre les voyageurs d’opter pour les couchettes. Pour sauver la ligne, une pétition circule déjà, adressée à Emmanuel Macron et au patron de la SNCF. Reste à savoir si les nuits européennes continueront de s’écrire au rythme des wagons ou… du silence !
Source : France 3
