Proposer un logement pour tous les SDF de la ville, un défi honorable qui nécessitera cependant des plans à plusieurs niveaux et différents financements.
« La ville de Strasbourg compte proposer des places d'hébergement supplémentaires », annonce, entre autres, Rue 89. C'est le conseiller municipal Syamak Agha Babaei qui mettait la question sur le tapis, à la fin du mois dernier. Il s'agirait de proposer la possibilité aux quelque 500 sans-abris de la ville une solution d'hébergement lorsque, le soir venu, la nécessité s'en fait sentir.
Même si, comme le précise encore Rue 89, ce n'est pas la municipalité qui est en charge de ces questions mais l'État via la préfecture du Bas-Rhin, la ville a décidé de prendre les devants en lançant un appel à projets à destination des associations de solidarité. La ville compte également faire appel à des bailleurs sociaux, ainsi qu'éventuellement à des financements participatifs ou des actions de mécénat.
Le maire n'a pas toujours été de cet avis
De leur côté, la Fédération nationale des agents immobilier (FNAIM) et les Agences immobilières à vocation sociale (AIVS) ont pour mission de dénicher 100 places pour les SDF d'ici au début d'année prochaine. Car, comme on peut s'en douter, ces places ne seront malheureusement pas encore disponibles pour cet hiver. Le maire Roland Ries compte, en attendant, mettre à disposition trois gymnases, en plus du plan hivernal de l'État qui comprend à peine 264 places.
Une résolution qui prendra peut-être un peu de temps, mais qu'il nous faut tout de même saluer, d'autant qu'elle est possible seulement depuis que Roland Ries, maire de Strasbourg, a changé d'avis. En effet, avant qu'il ne prenne conscience de la nécessité de cette action, ce dernier estimait que la Ville faisait déjà beaucoup « en avançant des nuitées de chambres d’hôtel, que l’État met parfois beaucoup de temps à rembourser ».