La guerre des taxes vient de faire une nouvelle victime : l’aéroport de Strasbourg-Entzheim. Ryanair, la célèbre compagnie irlandaise aux avions bleu et jaune, a décidé de retirer ses ailes de l’aéroport alsacien. Motif invoqué ? Une hausse jugée "astronomique" de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA). Résultat : exit les vols vers Porto et Agadir, et une baisse globale de 13% de la capacité de Ryanair en France cet hiver. Pour la compagnie, c’est clair : la France devient "moins compétitive" que ses voisins européens, comme l’Espagne ou la Pologne, qui n’imposent pas ce type de taxe.
Un retour express… avant l’envol définitif
Ryanair n’aura fait qu’un bref come-back à Strasbourg. Après avoir déserté Entzheim en 2020, la low-cost avait relancé timidement ses vols en 2022. Deux petites lignes internationales étaient encore opérées, vers le Portugal et le Maroc. Mais l’histoire d’amour n’aura pas duré, et c’est une rupture sans préavis qui se joue aujourd’hui. Le ciel alsacien perd ainsi un acteur, mais garde une activité soutenue, portée notamment par Volotea, qui assure à elle seule deux tiers du trafic à Entzheim.
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Volotea, reine du tarmac strasbourgeois
Pas de panique, les avions continueront de décoller à Strasbourg. Si Ryanair plie bagage, Volotea continue d’assurer la majorité des vols, confortant sa place de leader sur la piste alsacienne. La compagnie espagnole, elle aussi low-cost, semble mieux digérer la fiscalité française. Mais l’affaire Ryanair pose une question de fond : jusqu’où les hausses de taxes peuvent-elles peser sur la connectivité des régions françaises ?
Source : France Bleu
