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Cette maison à colombages de 234 m² au coeur de Strasbourg est en vente pour 25 000 €

undefined undefined 5 août 2025 undefined 19h00

Antoine Lebrun

En plein cœur du très prisé quartier de Neudorf, une maison à colombages de 234 m² cherche une âme courageuse pour lui redonner vie. La Villa Trautmann, comme elle se nomme joliment, trône fièrement (mais un peu fatiguée) dans son jardin sauvage, légèrement planquée derrière l’avenue du Rhin. Sa façade alsacienne à colombages, son vieux chêne protecteur et les vestiges d’une véranda d’époque lui confèrent un charme d’un autre temps. Mais depuis 2004, plus un souffle de vie entre ses murs… et les ronces ont repris leurs droits.

Ce n’est pas une vente classique, mais un appel à projets encadré par un bail emphytéotique qui attend le prochain occupant. En gros : pas de titre de propriété, mais un droit d’exploitation sur plusieurs décennies avec un loyer annuel de 18 000 €. Le tout pour une mise de départ de 25 000 €… et un projet à proposer à l’Eurométropole. Pas question de transformer la villa en loft perso ou en escape game : l’accord initial impose l’ouverture d’un restaurant au rez-de-chaussée et des espaces de coworking dans les étages. Le précédent porteur de projet s’est cassé les dents (liquidation judiciaire), alors on repart à zéro.

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Un charme fou, mais tout est à refaire (vraiment tout)

Vitraux d’époque, beaux volumes, parquet ancien… et un chantier pharaonique pour tout remettre en état. Car oui, derrière son élégance surannée, la Villa Trautmann est un vrai chantier : électricité, plomberie, sols, murs, toiture, tout-à-l’égout, amiante, plomb, champignons… la totale. Et avec la flambée du coût des matériaux, les 400 000 € estimés par le précédent repreneur risquent d’être très, très justes. Autrement dit : c’est un défi réservé à ceux qui ont à la fois une vision, un bon banquier… et un sérieux amour du patrimoine.

Depuis la remise en lumière du projet, les appels pleuvent : une trentaine rien que le matin du 4 août. Faut dire que la mise à prix a de quoi faire rêver les amateurs de bonne affaire. Mais attention, ce n’est pas un cadeau tombé du ciel. Ce que cherche la Ville, c’est un repreneur fiable, capable de transformer la villa en un lieu vivant, utile et respectueux de son histoire. Bref, pas le moment de croire au Père Noël, comme le souligne l’agent immobilier avec une pointe d’ironie.

Source : France 3 Grand-Est