L’hôtel abandonné de Saint-Hippolyte
Sur la RN 83, entre Sélestat et Saint-Hippolyte, se dresse une bâtisse à l’abandon depuis des décennies : un ancien hôtel qui n’a jamais réellement fonctionné. Une trentaine de chambres, des fenêtres brisées, des couloirs délabrés, rien de très accueillant. Mais ce qui captive, c’est sa légende qui raconte que des suicides ont eu lieu au dernier étage, des bruits étranges dans les escaliers, des silhouettes vues à la lueur d’une lampe torche un peu tremblante. En creux, ce lieu interroge : l’abandon fait-il surgir les fantômes, ou bien sont-ils simplement les métaphores de nos peurs ? L’ambiance est lourde, le silence pesant. Une visite (si autorisée) mérite prudence et respect.
Le tunnel d’Urbès
Caché dans la montagne vosgienne, ce tunnel fut entre 1944 et 1945 le lieu de souffrance de plus de 2000 prisonniers forcés de travailler dans des usines souterraines.Le décor : l’obscurité, l’humidité, le pas retenu des visiteurs.vIci, l’ombre n’est pas seulement celle d’un spectre mais celle d’un passé historique atroce. Le seul fait de marcher dans cette galerie peut faire monter une tension, non pas parce que vous verrez un fantôme, mais parce que l’histoire elle-même s’impose dans chaque pierre. Quand on ressort, c’est un peu comme si on avait vu ce que l’on ne voyait pas et c’est peut-être cela la hantise : ce qui refuse d’être oublié.
Le château du Hugstein (Guebwiller)
Le sommet de Guebwiller domine la vallée et, à ses pieds, les ruines du château du Hugstein. Selon la légende : le châtelain Barthélémy d’Andlau, réputé cruel, fut découvert mort, un chat noir posant sur sa poitrine. Lors de l’enterrement, le cercueil céda et le chat s’en échappa, marquant le lieu d’une malédiction. Depuis, on raconte que son esprit ou celui du chat noir hante encore le vestige, glissant entre les murailles en ruine, peut-être dérangé par le vent ou par nos pas. Ce type de légende fonctionne sur le mélange du réel et de l’imaginaire. On grimpe la colline, on entend les feuilles mortes craquer, et soudain l’effroi est moins dans le décor que dans ce qu’on accepte de croire.
Les mines de Steinbach-le-Haut
Sous terre,à environ 200m de profondeur, les galeries des anciennes mines de Steinbach ont cessé leur activité en 1904. Mais pour certains, l’arrêt de l’exploitation n’a pas stoppé les présences : trolls, lutins, formes indistinctes auraient été vues dans l’obscurité. Ce qui est fascinant ici : l’isolement, l’obscurité, l’air froid. Être sous terre change la perception, le temps paraît suspendu, et tout bruit résonne. Ce décor “souterrain” ouvre un autre registre de la hantise : non pas le manoir gothique, mais l’ombre qui se glisse entre des roches millénaires.
La clinique du Diable
Perchée au cœur de la forêt vosgienne, l’Altenberg, surnommée la Clinique du Diable, a d’abord été un hôtel de luxe, puis un sanatorium réputé. Abandonnée depuis 2011, la bâtisse tombe en ruines et attire les amateurs d’urbex. Fenêtres brisées, couloirs désertés et murs décrépis : l’ambiance est à la fois fascinante et oppressante. Certains visiteurs jurent avoir aperçu des silhouettes étranges errer dans le bâtiment, comme si le passé refusait de se taire...
