Pupilla : une réflexion protéiforme sur Elizabeth Taylor

undefined 9 janvier 2019 undefined 14h57

Jeanne Gourdon

Pupilla est une pièce écrite par Frédérique Vossier qui raconte l’histoire de la star d’Hollywood Elizabeth Taylor. Sur scène, une comédienne seule évolue au sein d'une mise en scène bien particulière.

Ce qui fait l’intérêt de cette pièce, outre son écriture radicale et poétique, c’est sa mise en scène atypique. L’auteur a laissé carte blanche à la metteuse en scène pour faire naître son œuvre sur les planches du théâtre de la Cité Internationale.


L’histoire

Vous avez sûrement déjà entendu parler d’Elizabeth Taylor. Mais si, vous savez, cette actrice qui fut l’une des premières à envoyer balader les préjugés misogynes et réactionnaires d’Hollywood, cette femme intrigante et charismatique qui a fait couler beaucoup d’encre. La légende dit qu’elle aurait les yeux violets ! Cette pièce, c’est bien plus qu’un biopic, c’est exprimer à travers ce personnage le désir dévorant de vivre, d’aimer, de faire tomber les conventions chez toutes celles que ne craignent pas de se brûler les ailes. Une ode à la féminité, à l’audace et au cinéma du milieu du XXe siècle.

©Marguerite Boutrolle


Le travail de mise en scène

Maëlle Dequiedt est lauréate du dispositif Cluster, c’est elle qui s’est chargée de mettre en forme le texte de Frédérique. Le jeu va crescendo : d’abord, le récit d’une conférencière, léger, puis soudain, on s’enfonce dans un univers, on voyage. Il y a très peu d’accessoires sur scène, quelques chaises et des lumières tout au plus, rendant la scénographie presque dépouillée. Tout est dans l’ambiance, la gestuelle, le jeu de corps. Il ne fallait pas gêner l’interprétation du public en enfermant la scène dans un décor. L’idée était de créer un paysage avec peu de choses. C’est aussi un gros travail sur le son et l’image, puisqu’un grand rideau de fil blanc est tendu au fond de la scène et sert "d'écran de cinéma". On peut aussi retrouver plusieurs codes cinématographiques.

Laure Werckmann, la comédienne, interprète plusieurs personnages, elle change de costume, mais la base reste la même, on se demande alors qui est qui. C’est par les mouvements et les attitudes qu’on repère les indices, un coup masculins, un coup infantiles… Pour Maëlle, il y avait tout à inventer à partir du texte. Ce n’est que son interprétation, mais il pourrait y en avoir tant d’autres !

Si vous voulez découvrir le travail de cette fine équipe d’artistes, filez au Théâtre de la Cité internationale, en plein cœur de la Cité Universitaire de Paris, qui soutient les jeunes créations, dont Pupilla ! 


Pupilla

Théâtre de la Cité internationale
Cité Universitaire – 14e