Nuit Blanche 2019 : on y était, on vous raconte

undefined 7 octobre 2019 undefined 12h56

Manon Merrien-Joly

L’après-midi touche à sa fin, l’obscurité n’est pas encore tombée : c’est dans cet entre-deux qu’a commencé la Nuit Blanche, organisée par la ville de Paris, oscillant entre températures clémentes et pluie fine pour rafraîchir les idées d'un public ultra-enthousiaste. Le Bonbon a déambulé entre les jeunes, les vieux, les gosses et les touristes pour vous raconter sa Nuit Blanche. Au programme : gonflables géants, messe électro et chars colorés.  

"Nuit blanche est désormais majeure, elle est métropolitaine" a déclaré Christophe Girard, adjoint à la Maire pour la culture et initiateur de Nuit Blanche. Et pour être majeure, elle l'était, entre manifestations sportives et performances artistiques, le mouvement était de mise. 

Pendant que les cyclistes rejouaient le Tour de France sur le périph’ et que les coureurs arpentaient les musées de Paris, une quinzaine de chars détonnaient avec l’atmosphère qui règne traditionnellement sur la place de la Concorde. Alors que le départ de la parade est tout juste donné au son des cornemuses, trois gigantesques chevaux tournoient lentement sur eux-mêmes. 

En tête, le char du tatoueur Tin-Tin a suscité des réactions très différentes dans le public, allant de « c’est quoi ce char de gogo danseurs ? » à « Est-ce qu’on se ferait pas tatouer un dragon sur la fesse droite ? ». En tournant la tête, un serpent et deux chevaux à deux têtes glaçaient le sang des plus jeunes qui tentaient malgré tout de se rassurer entre les personnages colorés qui donnaient toute sa grandeur à ce carnaval d’automne. On a été particulièrement bluffés par les performeuses sévillanes de Pilar Albarracin, leurs couleurs et leurs sourires, qu'elles ont ensuite emmenés à l'Opéra Comique : 

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On déambule sans piétiner, grisés par les sonorités tantôt latino, tantôt plus traditionnelles. On se demande si ce sont vraiment des chants bretons que l'on entend sur la gauche. Viennent ensuite les déhanchés électro des robots de Bill Vorn : 

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Du côté de l'église Saint-Merry, il se tient un autre genre de messe : plutôt que de prier, on se déhanche entre les vitraux. Hypnotisés par ces faisceaux immaculés qui transpercent l’espace, chacun y lit son propre message divin.

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À l'Hôtel de Ville, un bal blanc réalisé par Alain Fleischer électrise les danseurs vêtus de ponchos de pluie immaculés, dansant au rythme des projections vintage : 

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Les esprits s’échauffent sur les coups de 23h, où les feux d’artifices transpercent l’obscurité et les tympans. Les petits somnolent déjà sur l’épaule des parents, et les plus téméraires se mettent déjà en route pour leur prochaine étape.


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Parce qu’on ne peut pas (encore) se dédoubler et suivre tous les badauds, on jalouse les chanceux qui ont pu barboter dans la piscine de la Butte-aux-Cailles alors que la pluie faisait son entrée : 

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On rentre de la Nuit Blanche à la fois fatigués et exaltés, la tête pleine de nouveaux lieux à découvrir de jour et d'œuvres à contempler à nouveau. Une chose est sûre, on vous dit à l'année prochaine.