Non, les rassemblements en plein air ne favorisent pas la propagation du virus

undefined 3 mars 2021 undefined 10h40

La Rédac'

Théoriquement, il est possible d’être contaminé en extérieur par des gouttelettes projetées par une personne infectée se trouvant à proximité. « Qu'on soit à l'intérieur ou à l'extérieur, la transmission par manuportage ne varie pas », explique Jean-Claude Manuguerra, virologue et responsable de la cellule d’intervention biologique d’urgence à l’Institut Pasteur à nos confrères de France Info ; le risque de contamination en extérieur existe bien. Il suffit de toucher une surface contaminée, se serrer la main ou partager le même repas.

 
Un danger bien plus faible 

« Il n'y a pas de comparaison possible entre les risques à l'intérieur et ceux à l'extérieur », ajoute Isabella Annesi-Maesano, codirectrice de l'Institut Desbrest d'épidémiologie et de santé publique de l'Inserm à l'université de Montpellier. Ce qui provoque les clusters sont en général les contaminations par aérosols, c'est-à-dire par ces micro-gouttelettes qui restent en suspension dans l’air et qui, lorsqu’elles s’accumulent, deviennent contaminantes surtout si l’air de la pièce n’est pas renouvelé. En extérieur, l’air étant renouvelé en permanence, les aérosols ne peuvent pas s’accumuler : le danger est donc bien plus faible qu’en intérieur

Selon les chercheurs du département d’épidémiologie de l'université de Californie, les contaminations à l'extérieur représentent moins de 10% des infections et moins de 5% sont liées à des activités en plein air. Mais si les contaminations et les clusters en extérieur sont si rares dans les études, c’est aussi parce qu’ils sont difficiles à identifier.