Paris devient la capitale du harcèlement de rue

undefined 8 mars 2022 undefined 11h56

Maria Sumalla

Tête baissée, écouteurs dans les oreilles et clés serrées dans les poings : c’est la réalité des femmes qui rentrent seules chez elles dans l’insécurité des rues. Que ce soit des regards, des insultes, ou des colleurs, le harcèlement de rue est loin d’être un phénomène isolé. Le harcèlement de rue est un délit puni par la loi. Malheureusement, la plupart des femmes ne lancent pas les démarches, car les prises en charge sont encore trop compliquées. 

Agir contre le harcèlement sexiste

Pour le coup, à Paris, les femmes ne sont pas bien loties. Des chiffres du ministère de l’intérieur révèlent que 24% des offenses sexistes qui ont été enregistrées en France entre 2019 et 2020, concernent l’Île-de-France. Un chiffre assez flou, car il se base sur les offenses enregistrées, alors que seulement 2% de victimes de violences sexistes finissent par porter plainte, selon une étude réalisée entre 2011 et 2018. 

L’organisation Stand-up - Agissons ensemble contre le harcèlement de rue, démontre de son côté que près de 80% des femmes ont déjà subi au moins un type d’harcèlement de rue. Des chiffres qui glacent le sang, mais qui finalement ne semblent pas fous. En discutant avec vos amies, vous avez surement dû vous rendre compte à quel point c’est un sujet qui touche tout le monde. Grandes ou petites, blondes ou brunes… Le physique ne détermine en aucun cas le harcèlement de rue. L’organisation Stand-Up, créée par l’Oréal Paris, l’ONG Right To Be et la Fondation des Femmes, propose alors des formations pour aider des femmes à ne plus se sentir vulnérables sur l’espace public. Des programmes pour apprendre des gestes simples, qui peuvent aider à intervenir, que l’on soit témoin ou victime d’harcèlement de rue. Ensemble, elles combattent la dévalorisation de femmes et hommes, sans jugement de l’orientation sexuelle, origine, ou croyance.