#Mariannepleure : la Marianne d'Obey recouverte de larmes rouges dans le 13e

undefined 16 décembre 2020 undefined 13h01

Manon Merrien-Joly


C'est la plateforme militante Hiya! lancée ce mois-ci qui a révélé l'action lundi matin. L'égérie républicaine pleure depuis des larmes rouge sang, et les trois mots de la devise nationale "Liberté, Égalité, Fraternité" ont été barrés de jets de peinture blanche. Le collectif anonyme a également apposé un hashtag sur l'œuvre : #Mariannepleure. Ce hashtag a été lancé par le projet de mouvement citoyen Concorde comme un « appel à la résistance citoyenne et artistique », et a été diffusé par Hiya!. Il compte une trentaine de signataires, dont des graffeurs, des musiciens (et notamment le chanteur Abd Al Malik) mais aussi des activistes comme Almamy Kanoute du collectif Justice pour Adama.

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Le projet Marianne Pleure dénonce une « République en deuil » : « L’intérêt particulier prime sur l’intérêt général. La liberté de manifester est remplacée par la peur du LBD. La liberté d’expression nous impose de flouter le visage de "ceux qui nous protègent". L’état d’urgence est devenu la norme, surveiller et punir sont en passe de devenir l’alpha et l’oméga de l’action politique. », déplore le collectif, qui appelle à lutter contre les violences policières, le détournement de la laïcité et les « inégalités en tous genres ». Le collectif à l'origine de l'action a également publié un texte pour l'expliquer, dans lequel il appelle à "ouvrir les yeux" : « on le voit comme une larme rouge au milieu de la peinture : la république est morte. Qu’elle crève, et enterrez-vous avec. Donnez donc en pâture aux vers de terre votre liberté sous surveillance, votre égalité a taux variable et votre solidarité d’entre bourgeois. ».

Cette action choc et le projet dans son ensemble s'inscrivent dans un contexte houleux de vague de contestations liées aux projets de loi "sécurité globale" et "contre les séparatismes". Pour en savoir plus sur Marianne Pleure, c'est par ici