La journée internationale des droits des femmes 2020 : ce qu'il ne fallait pas manquer

undefined 9 mars 2020 undefined 11h13

Manon Merrien-Joly

Violences sexistes et sexuelles, réforme des retraites au détriment des femmes, violences gynécologiques et obstétricales, inégalités salariales... Les raisons de la lutte ne manquent pas. Les collectifs Grandes gagnantes et Nous Toutes notamment appelaient à une grande manifestation à Paris ce dimanche, placée sous le signe de la convergence.

On reconnaissait facilement le cortège Nous Toutes grâce aux gilets violets et pancartes violettes aux mains des manifestant.e.s. Pourquoi violettes ? Depuis la fin du XIXe siècle, le violet est la couleur des féministes, déjà arboré sous forme de ruban par les militantes luttant pour le droit de vote des femmes aux États-Unis ou en Angleterre. Aujourd'hui, le violet est porté par les militant.e.s en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes, mélange du rose et du bleu. On voyait aussi dans la foule des dizaines de femmes vêtues comme le personnage de "Rosie la riveteuse", (souvenez-vous, la femme gonflant les muscles sur l'affiche où était inscrit "We can do it !") incarnant les travailleuses invisibles. 


Convergence des luttes

Plus qu'une journée de célébration, ce dimanche 8 mars est une journée de luttes, de chants et d'actions en faveur du combat pour les droits des femmes. Si les chiffres du nombre de manifestant.e.s varient entre 60 000 et 100 000 selon les organisateurs, le chiffre de la préfecture n'est pas encore connu. En 2019, 30 000 personnes avaient participé à cette marche contre les violences sexistes et sexuelles à Paris. 

À l'heure où, selon l'ONU, plus d’une personne sur deux (56 %) a au moins un préjugé sexiste en France (le chiffre "descend" à une personne sur deux dans le monde), les pancartes ont essaimé, à grands renforts de slogans chocs. Parmi les grands thèmes, la colère contre le réalisateur Roman Polanski, la solidarité envers les femmes migrantes et le soutien aux femmes précaires, l'éducation non-sexiste, le harcèlement sexuel ou encore la lutte contre la culture du viol. Les FEMEN ont également mené une action : 

La maire de Paris, Anne Hidalgo, et Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre sous François Hollande (notamment en tant que ministre des droits des femmes) ont été aperçues dans le cortège. 


La manifestation s'est déroulée dans une ambiance à la fois bienveillante et électrique, avec des manifestant.e.s de tous les âges, et s'est révélée résolument optimiste. Pourtant, l
a veille, la marche nocturne "pour un féminisme populaire antiraciste" a été marquée par des affrontements entre policiers et manifestantes qui se sont soldés par des violences.