L'hygiène des Français.es recule pendant le confinement

undefined 22 avril 2020 undefined 12h31

Manon Merrien-Joly

Lavage de mains : check. Désinfection des produits venant de l'extérieur : check. Douche... douche ? Pour quoi faire ? C'est ce que semblent se dire deux tiers des Français.es en ces temps de sociabilité limitée, selon une enquête IFOP réalisée pour le site 24 Matins. Le sondage compare nos (enfin,"nos"...) pratiques hygiéniques avant et après le confinement qui a débuté le 17 mars dernier. 


Pas de bra, plus de chocolat

À vous, qui tournez avec cinq slips depuis le début du confinement : selon le sondage, à peine 68 % des hommes confinés déclarent changer quotidiennement de sous-vêtements, contre 73 % avant la mise en place du confinement (qui sont les 27 % à ne pas changer de slip et de chaussettes tous les jours ? Nous voulons votre version des faits). Parmi eux, les seniors et les hommes confinés seuls : 41 % des hommes vivant seuls admettent ne pas changer de slip ou de caleçon tous les jours, contre 15 % des femmes dans la même situation.

Un élément positif ici cependant, c'est le nombre de femmes ne portant plus de soutien-gorge : 3 % avant le confinement (3 février) à 8 % trois semaines après sa mise en place (4 avril), dont 20 % chez les jeunes de moins de 25 ans. L'oppression du soutif à baleine et des tranchées rouges sous les seins toucherait-elle à sa fin au profit du "no bra" ? Pas de mouvement "no slip" chez les hommes cependant, même s'ils sont 5 % à vivre sans slip ou caleçon en avril (c'est déjà cinq fois plus qu'en février) : pour la plupart des hommes seuls (9 %), résidant en Provence-Alpes-Côte d'Azur (11 %) ou en cours d'études (13 %). On vous laisse la liberté de l'analyse. 

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Qui dit baisse de l'hygiène corporelle dit baisse de l'estime de soi ? C'est ce que semblent suggérer les chiffres de l'étude sur le plan esthétique : seules 12 % des Françaises confinées se trouvent actuellement "belles", soit presque deux fois moins que ce que l'on pouvait observer avant la mise en place du confinement (22 %). Un ressenti négatif plus accentué chez les jeunes de 25-34 ans (26 %), et les femmes vivant seules (27 %). 

Bon, après, comme pour tous les sondages, les chiffres sont à prendre avec des pincettes : si les avis divergent quant à leur bonne fréquence, les douches ne sont pas forcément nécessaires au quotidien contrairement à la "toilette de chat" (visage, dents, aisselles, parties intimes, pieds), le minimum syndical pour ne pas attraper toutes les mycoses qui passent. 

* Enquête réalisée par un questionnaire en ligne, du 3 au 4 avril 2020, auprès d’un échantillon de 1 016 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.