#BalanceTonPorc : les femmes se lâchent sur le harcèlement sexuel en France

undefined 16 octobre 2017 undefined 13h41

La Rédac'

Vendredi 13 octobre, la journaliste Sandra Muller a créé le hashtag BalanceTonPorc, invitant toutes les Françaises à dénoncer des situations de harcèlement sexuel. Depuis, des milliers de femmes victimes de harcèlement ou d’agressions sexuelles ont livré leurs témoignages sur Twitter.


Dans la foulée du scandale de l’affaire Harvey Weinstein aux states et du #MyHarveyWeinstein incitant les femmes outre-Atlantique à balancer les affaires sales dont elles auraient été l’objet, une journaliste française basée à New York a appelé les femmes en France à dénoncer à leur tour les agressions verbales et physiques qu’elles auraient subies au boulot. : « Toi aussi raconte en donnant le nom et les détails un harcèlement sexuel que tu as connu dans ton boulot », a ainsi écrit Sandra Muller, journaliste à la Lettre de l’audiovisuel. Avant de raconter, dans un autre tweet, qu’un ancien responsable de chaîne n’aurait pas hésité à lui dire : « Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit. »

En un week-end, ce sont plus de 50 000 tweets qui ont été enregistrés. Des témoignages venant d'animatrices, d’actrices, de journalistes, de simples citoyennes et aussi d'hommes (!) dépeignant l’ampleur de cette omerta.

Face à certaines accusations de délation, Sandra Muller se défend et soutient qu'elle n'appelle pas à une "justice populaire". « Je n'appelle pas à la délation, mais à la dénonciation [...] Bien sûr qu'on peut porter plainte devant la justice et qu'il faut porter plainte. Mais nous savons bien que c'est très souvent extrêmement difficile, voire impossible pour des victimes qui ne peuvent se permettre de perdre un emploi dans le cas du harcèlement au travail », a-t-elle précisé au Parisien. « Libérer la parole est une première étape et cela fait du bien », a-t-elle conclu. 

Par ailleurs, la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a annoncé hier la présentation d’une loi d’ici l’année prochaine « contre les violences sexistes et sexuelles », et notamment les violences sur mineurs.