8 bonnes raisons de passer son été tout nu

undefined 7 juillet 2017 undefined 16h30

Camille

Libérer son épiderme de toute contrainte vestimentaire, c'est notre conseil pour cet été. On ne vous recommande pas spécialement d'aller passer deux semaine au Cap d'Adge et de pratiquer le polyamour dans des boîtes échangistes. Il s'agit simplement de redécouvrir votre moi intérieur en dévoilant votre moi extérieur, comme ces 2,5 millions de Français dont 45% ont entre 20 et 30 ans. Tous à poil !  

C'est au siècle dernier, pendant l'entre-deux-guerres, qu'un vent de liberté commence à souffler. L'humeur est festive, légère. Les maillots de bain féminins sont de plus en plus échancrés. Le journaliste Jean de Pierrefeu raconte qu'il a même supris, à l'époque, des baigneuses coupant elles-mêmes leurs maillots aux ciseaux ! Deux camps s'opposent alors : celui des modernistes, "impudiques" qui prônent le tous à poil, et celui des traditionalistes, qui prônent les valeurs religieuses et la pudeur. Qui a gagné ? La vague a fait des remous, mais présentement, il semble que le naked mood soit en bonne posture : il était en hausse de 6% en 2016. Et il y a au moins huit bonnes raisons d'y céder...


Instagram recommande la tendance

Un récent challenge a été lancé sur le compte Cheekyexploits. Il propose aux internautes de poser fièrement devant un paysage, les fesses à l'air. Le profil comptabilise quelques 242 000 abonnés qui suivent les aventures lunaires de ces naturistes en herbe des quatre coins de la planète. En serez-vous ?


Tu pourras le checker sur ta "to-do list before dying"

Entre sauter en parachute et faire le tour du monde, le naturisme est économique et pourra alléger la longue liste d'expériences que tu t'imposes d'avoir vécues pour ne pas mourir bête.


Pour avoir l'impression d'être subversif

Dans ce bas monde, peu de choses permettent encore de troubler l'ordre social. Montrer son cul est peut-être un des derniers moyens de faire joyeusement chier les encloués. Dans l'hypothèse, on tombe le slip. 


Pour envoyer valser les diktats

On nous bassine les oreilles avec le bien-être intérieur, "bien dans sa peau/bien dans sa vie", et qu'il faut acheter des vêtements qui nous mettent en valeur la silhouette, et que le noir masque les formes, et bla, et bla, et bla-bla-bla. Virer tout ce linge obsolète en polyester qui entrave nos corps et nos esprits, voilà la solution, la vraie.  


Parce que c'est une excellente manière de s'accepter 

Sophie Fasol a raconté au magazine Causette son expérience. Elle raconte qu'elle a été victime, enfant, d'une maladie auto-immune qui a défomé son corps. Quand un de ses amis lui a proposé de faire l'expérience du naturisme, elle a été plus que dubitative. « Le tissu, si petit soit-il, était une forme de protection », dit-elle. Finalement, après avoir cédé, elle parle d'une véritable révélation. Aujourd'hui, elle est devenue militante pro-naturisme, revendiquant la liberté de sa balader nu dans l'espace public ! 


Pour ne plus jamais s'occuper du jugement des autres

Passer l'épreuve du déculottage avec brio, c'est constater que les autres n'en avaient finalement rien à faire de votre corps dévoilé au grand jour. Une fois les vacances terminées, vos vêtements retrouvés, on pourra bien vous déshabiller du regard, cela vous paraîtra bien dérisoire.


Parce que le maillot, ça gratte

Déjà, il y a l'étiquette. En plus de cela, il y a le sable. Celui coincé entre vos parties génitales et le tissu, vous connaissez. La honte qui traverse votre corps masqué lorsque vous essayez de l'extirper aussi. Sans maillot, plus de problème : s'il y a du sable quelque part, vous saurez au moins clairement où il se trouve. 


Parce qu'on pourra même s'y adonner bientôt à Paris

Dans beaucoup de capitales européennes comme Stockholm ou Berlin, des espaces de naturisme existent déjà. Et maintenant, c'est au tour de la nôtre, où le conseil de Paris a validé la « création d'un espace naturiste dans la capitale ». On pourra bientôt se désapper dans le bois de Vincennes, dans « un site discret mais accessible ». Vivement.


Et puis, de toutes manières, il y aussi toujours un million de bonnes raisons de se foutre à poil. Pour emmerder les conformistes, pour choquer les traditionalistes, pour faire un pied de nez aux rétrogrades, par exemple. Le journaliste et écrivain Américain Mark Haskell Smith a tiré un ouvrage plein d'humour de son immersion pendant un an chez les nudistes en Europe et aux Etats-Unis : Au pays des nudistes. Il y parle des plaisir de l'expérience. « Nager à poil, par exemple, c'est génial », dit-il. A qui le tour ?