Netflix sort ce soir sa nouvelle série Marvel. Les fans de comics le connaissent déjà, les autres le découvrent : Luke Cage est le premier héros Marvel afro-américain à se voir consacrer une série entière. Au vu du climat politico-ethnique actuel de l'autre côté de l'Atlantique, on peut facilement imaginer que Luke devienne un symbole.
Le pitch : Dans le comics, Luke Cage s'appelait précédemment Carl Lucas. Gamin de Harlem et malfrat notoire, il se retrouve en prison suite à une rixe amoureuse et la trahison de son ancien partenaire qui a caché chez lui un peu d'héro (deux kilos). Transféré dans une prison de haute sécurité après avoir tenté plusieurs fois de s'évader, il rencontre le Dr Bernstein qui trouve en lui le cobaye idéal pour ses expérimentations sur un agent biologique chelou. Bien sûr une des expériences tourne mal, ce qui lui permettra de se casser, de se faire passer pour mort et au passage de récupérer quelques pouvoirs sympas. Pour faire simple, le gars est limite indestructible et possède une force incroyable (25 tonnes en développé couché, easy).
Luke Cage, ici en pause dej' avec Daredevil
Dans la série c'est un peu différent. Luke Cage est un habitant de Harlem qui aspire à une vie tranquille. Il a les mêmes pouvoirs que dans le comics, mais son personnage est moins sombre, moins ambigu, il fuit par exemple sa propriétaire car il a du mal à la payer. Son grand ennemi et perso fascinant s'appelle Cottonmouth, est hyper stylé, pianiste virtuose et parain de Harlem. Ce mec ne plaisante pas par contre, il adore le sang. En gros Luke Cage va venir en aide de façon la plus discrète possible aux petites gens exploitées par Cottonmouth, mais va vite devoir assumer son statut de justicier. Voilà.
Le parallèle avec l'actu qui tombe à point nommé : Comment regarder Luke Cage et sa capuche relevée sans penser à Trayvon Martin, mort par balle en 2012 à l'âge de 17 ans. Une bavure policière qui en appela beaucoup d'autres et que le mouvement Black Lives Matters tente depuis de dénoncer, en aidant les familles des victimes et en organisant régulièrement des manifestations. Récemment, de nombreuses personnalités publiques, notamment dans le monde sportif (Serena Williams il y a quelques jours), ont élevé la voix pour dénoncer les agissements racistes et l'insécurité dont est victime la communauté noire aux Etats-Unis.
Dans le contexte actuel comme lors de la sortie du comics en 1972, Luke Cage risque bien de donner du baume au cœur à toute une frange de la société, en s'opposant non seulement à l'autorité, mais plus largement à l'injustice.
© couv' : screenrant.com