La weed est deux fois plus forte qu'il y a dix ans

undefined 19 février 2019 undefined 17h39

Jeanne Gourdon

Une étude réalisée par l'Université de Bath et le King's college de Londres et rélayée par le Guardian explique les mutations qu'a connu le cannabis au cours de ces 11 dernières années en Europe. 


Bonne ou mauvaise nouvelle, l'herbe sous forme de résine ou d'herbe est deux fois plus forte aujourd'hui qu'il y a dix ans. La concentration de THC est passé de 5% en 2006 à 10% en 2016 et de 10% à 17% pour la hashish, le "shit" comme on aime à l'appeler en France. Aubaine pour les dealers de l'Hexagone puisque le prix a lui aussi augmenté : un gramme coûtait en moyenne 7 ou 8€ il y a 12 ans, de nos jours on le trouve plutôt autour de 12€


Les raisons

L'augmentation de la puissance de l'herbe et de son prix résulte de nouvelles techniques de production chez nos amis les Marocains grands producteurs et plus généralement en Europe. Le Maroc a adopté de nouvelles variétés de cannabis hybrides à haut rendement, et modernise son exploitation. Ce sont les résultats d'une recherche intitulée "Innovations agricoles dans l'industrie de cannabis au Maroc" menée par Pierre-Arnaud Chouvy et Jennifer Macfarlane. Selon eux, les Marocains ont été « les premiers du Sud à entreprendre une modernisation à une telle échelle ». Les producteurs européens on permis l'importation et l'utilisation massive d'une nouvelle herbe hybride, début 2010. La modernisation se fait aussi et surtout grâce à des techniques et des équipements modernes de culture comme le système d'irrigation goutte-à-goutte, les engrais organiques, le séchage des plantes, etc...

Plantation de cannabis dans les montagne du Rif au Maroc ©Shutterstock

Eh oui, la culture du cannabis, c'est pas de la blague, surtout quand on sait qu'en France, nous sommes les plus gros consommateurs d'Europe et que près d'un jeune de moins de 17 ans sur deux s'est déjà roulé un pétard. Méchant teenager, méchant.  

Attention, la consommation de ce super canna n'est pas sans risque, au contraire. Il s'avère que le nouveau hash est bien plus dangereux que celui d'avant. Les risques sont plus importants pour les crises de paranoïa et la perte de mémoire. À consommer, bien sûr, avec modération.