#SignaleUnMusulman, le hashtag qui excite Twitter depuis ce matin

undefined 9 octobre 2019 undefined 16h57

La Rédac'

Mardi 8 octobre, Christophe Castaner était auditionné par la commission des lois de l'Assemblée nationale, cinq jours après l'attaque qui a eu lieu à la Préfecture de police au cours de laquelle cinq personnes ont été tuées, dont l'assaillant. 


L'auteur de l'attentat s'était récemment radicalisé et M. Castaner, lors de l'audition, a énoncé des "signes" de radicalisation religieuse qui devraient faire l'objet d'un signalement automatique : 

« Une pratique religieuse rigoriste, particulièrement exacerbée en période de ramadan, c'est un signe, qui doit permettre de déclencher une alerte sur ces sujets », a déclaré le ministre de l'Intérieur. « Ces signes sont liés à un changement de comportement dans l'entourage, le port de la barbe, de l'individu lui-même qu'il fasse la bise ou qu'il ne la fasse plus, même si pour ce sujet nous avons des informations très contradictoires concernant l'affaire qui nous préoccupe. », « Est-ce que l'individu accepte de faire équipe avec une femme ou pas ? Est-ce qu'il a une pratique régulière et ostentatoire de la prière rituelle ? Est-ce qu'on a une présence d'une hyper kératose au milieu du front ? Ou le port du voile intégral pour un fonctionnaire féminin sur la voie publique. »

En réaction à ses propos, M'jid El Guerrab, député de la 9e circonscription des Français établis hors de France, a fait remarquer à Christophe Castaner que quant à la prière, « pendant le ramadan, il y a une pratique un peu plus forte de la religion puisque le soir, tous les musulmans qui sont un peu pratiquants se rendent à la mosquée pour prier et font des séries de prières qui s'appellent les tarawih. Donc, il y a de fait une pratique exacerbée de la religion pendant le ramadan. ». Quant au port de la barbe, il rappelle que le ministre en porte une lui-même : « Je constate que vous avez une barbe vous-même, si vous étiez musulman, j'espère que vous ne serez pas signalé », lui a-t-il répondu non sans humour.

Ni une ni deux, la twittosphère en a profité pour railler le Premier ministre, à travers le hashtag #SignaleUnMusulman, référence directe au signalement des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale :