Métiers oubliés à Paris : le marchand d’herbes des rues

undefined 23 janvier 2020 undefined 18h23

Laetitia Fremaux

Si de nos jours on accourt dans le magasin le plus proche dès qu’on a besoin de quelque chose, la réalité était tout autre au XIXe et XXe siècle. Mais heureusement, le photographe Eugène Atget a immortalisé pendant près de 50 ans les rues de Paris pour nous permettre de redécouvrir ces petits métiers de rue qu'on ne connait plus aujourd'hui.


Parmi ceux-ci, le marchand d’herbes est (évidemment) l’un de nos préférés. Equipé de son panier, celui-ci proposait aux passants d’acheter un petit peu d’herbes à bas prix pour s'occuper lors d'un moment de détente bien mérité. 

À l'époque, c'est justement le Mouron, une mauvaise herbe comestible qui fleurit toute l’année dans les jardins, vergers ou champs cultivés, signe d’un sol sain et équilibré. Mais c'est aussi et surtout qui ravit surtout les oiseaux puisqu’on pouvait entendre les vendeurs d'herbe crier « régalez vos petits oiseaux ! » pour attirer les acheteurs. Ceux-ci pouvaient donc ensuite nourrir leurs oiseaux, qui repartaient ensuite pour planer de plaisir.


Vendeur d'herbes - Eugène Atget , 1899-1900

Mais que sont-il devenus? Aujourd’hui, si les acheteurs d'herbe se font toujours nombreux, il n'y a plus de vendeur d’herbes à proprement parlé. Un métier qui a disparut des rues de Paris avec l'arrivée de l’industrialisation et qui nous alerte sur la necessité de privilegier les petits commerces et pourquoi pas, les vendeurs d'herbes locaux.