Suite à la très forte mobilisation des salariés de la RATP vendredi 13 septembre, plusieurs organisations syndicales lancent un appel à une première journée de grève interprofessionnelle ce jeudi 5 décembre. Dans le viseur : la réforme des retraites accusée de précariser les salariés mais également le manque chronique de moyens. Tour d’horizon des manifestants et de leurs revendications.
Enseignants, soignants, cheminots, Gilets jaunes, pompiers, policiers, étudiants… Ils sont des millions de travailleurs, appuyés par les syndicats, à rejoindre la grande mobilisation nationale prévue ce jeudi 5 décembre contre la réforme des retraites et la précarité. Un grand mouvement d’ampleur soutenu, à ce jour, par 6 Français sur 10.
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La RATP et la SCNF pour le maintien du régime spécial
Dès septembre, les salariés de la RATP ont appelé à une grève illimitée à compter de ce jeudi 5 décembre pour dénoncer la réforme des retraites. Elle prévoit en effet d’instaurer un système universel par points et ainsi de mettre fin aux 42 régimes spéciaux actuels dont bénéficient les cheminots. « À partir de ce 5 décembre, ce sera zéro métro, zéro RER et très peu de bus », affirme Laurent Djebali, secrétaire général de l’Unsa-RATP. Le trafic sera extrêmement perturbé avec 11 lignes de métro fermées. Taxis, routiers ou encore déménageurs pourraient bloquer les voies et péages, tandis que 9 TGV sur 10 seront perturbés d’après la SNCF.
Le secteur aérien pour plus de soutien
Mais les transports terrestres ne seront pas les seuls à être touchés par la grève. Plusieurs syndicats d’Air France appellent les salariés à rallier la manifestation du 5 décembre. « Et contribuer ainsi à établir le rapport de force nécessaire pour faire plier le gouvernement », affirme FO. Plusieurs aéroports pourraient donc être paralysés et des vols retardés voire annulés.
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L’hôpital public pour plus de moyens
En grève depuis huit mois, de nombreux travailleurs de l’hôpital public vont rejoindre les cortèges ce 5 décembre pour dénoncer les conditions de travail déplorables. Soutenus par 89 % des Français, ils demandent en priorité un recrutement massif de personnels et la hausse des salaires.
L’éducation nationale pour le maintien des salaires et pensions
Pas moins de 900 000 enseignants du public sont invités à se rendre ce jeudi dans la rue pour défendre leurs statuts et leurs retraites. Car en plus de leur quotidien qu’ils jugent difficile et de leurs salaires trop bas, les enseignants dénoncent la réforme des retraites qui pénalisera ceux percevant peu d’indemnités et de primes. Selon certaines estimations, les enseignants risquent de perdre entre 300 et 600 euros de pension.
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Les forces de l’ordre pour plus de reconnaissance
Fermeture symbolique de commissariats, refus de rédiger des PV, contrôles zélés aux péages et aéroports… Les forces de l’ordre, qui se disent à bout, vont se mobiliser pour défendre leur régime spécial de retraite, et exiger davantage de moyens et de reconnaissance.
Les pompiers pour de meilleures conditions de travail
Fatigués et sursollicités, des sapeurs-pompiers venus de toute la France ont établi un campement à Paris, place de la République, pour dénoncer leurs conditions de travail, le manque d’effectifs et de reconnaissance de la part des pouvoirs publics. « Les médailles à titre posthume ne servent à rien », explique Rémy Chabbouh à Libération. « Il faut une augmentation de la prime du feu car c’est un métier à risques. »
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Les Gilets jaunes
Après un an de lutte, les Gilets jaunes ne s’avouent pas vaincus. Ils devraient donc défiler ce jeudi 5 décembre, ainsi que le samedi 7 pour leur traditionnel rendez-vous hebdomadaire.
Après plusieurs mois de mobilisation, les manifestants vont s’unir ce jeudi 5 décembre pour ne faire qu’un dans la rue. D’autres professionnels du secteur privé comme les médecins, les infirmiers ou encore les journalistes pourraient rejoindre le bloc de cortège.