Les 10 villes les plus polluées de France

undefined 15 juin 2018 undefined 16h04

Solenn L

En France, une centaine de villes seulement respectent les limites conseillées par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en termes de pollution atmosphérique. La mauvaise qualité de l’air serait responsable d’environ 7 millions de morts dans le monde chaque année. Un danger préoccupant pour la santé des habitants des dix villes les plus polluées de l’hexagone, selon une récente étude, qu’on vous présente ici.

Parisiens, parisiennes, vous allez avoir envie de vous exiler. Si les irréductibles Bretons résistent encore et toujours à la pollution, avec des villes comme Vannes ou Brest qui se hissent au rang des spots les plus clean de France, ce n’est pas le cas de notre bien-aimée capitale et des neuf autres villes qui affichent des taux inquiétants dus à la présence de particules fines dans l’air.

A Paris, c’est le trafic routier le responsable majeur. S’il existe un malheureux coude-à-coude entre la capitale, Lyon et Marseille pour décrocher la première place des villes les plus polluées, c’est bien dans la première que les taux sont les plus affligeants. Et ce à cause de notre mauvais usage des modes de transport. Alors que l’OMS juge que la concentration annuelle de particules ne devrait pas dépasser 20 μg/m3 (microgramme par mètre cube), Paris affiche 35 μg/m3 au compteur. Flippant.

A Lyon Villeurbanne, on ne remercie pas les déchets radioactifs. Ce territoire du Rhône-Alpes ne compte pas moins de 66 sites, encore très pollués. A Marseille, les trafics maritime et routier sont à l’origine du taux élevé de particules fines. Une situation largement empirée par la chaleur du sud, celle qu’on aime tant mais qui décuple les effets de la pollution de l’air.  

Et c’est là qu’on va en décevoir plus d’un. On sait que vous aviez prévu d’y passer vos vacances, et que ça va peut-être vous faire changer d’avis, mais Roubaix est la quatrième ville la plus touchée par ce phénomène, à cause de son passé industriel en tant qu’ancien leader du textile. C’est le revers de la médaille. Puis vient Strasbourg, qui chaque année atteint des pics de pollution préoccupants. Les véhicules diesels assez nombreux sur place sont parmi les principaux coupables. Pour la sixième place, on n’applaudit pas Lille et ses nombreux habitants qui côtoient les pics de pollution de manière (trop) régulière, tout comme la ville sudiste qui la talonne et qui connait les mêmes problèmes d’ensoleillement que la cité phocéenne : Nice.  

Et c’est Grenoble city, avec son taux élevé d’ozone dû à sa situation géographique en cuvette, qui prend la huitième place. La pollution stagne littéralement dans la vallée. Elles sont bien belles ces montagnes, c’est vrai, mais elles pourraient faire un effort. Puis on retourne dans la moitié nord avec Reims et ses sols fortement pollués, qui inquiètent tout autant que la dernière ville de la liste : Le Havre. Dans le fief normand de notre Premier Ministre adoré, ce sont les activités portuaires et industrielles qu’on blâme.

Invisibles à l’œil nu mais pourtant bien réelles, toutes ces particules squattent les poumons de plus de six Français sur dix, selon la Cour des Comptes. C’est pour ça qu’on met la lumière sur les conséquences de nos activités ; histoire de tirer la sonnette d’alarme, ou au moins d’y participer. Last piece of advice : si vous voulez vraiment vous exiler après la lecture de cet article, la rédaction vous conseille l’île de la Réunion, qui a la plus faible concentration en France.