A-t-on le droit de ne pas aller travailler à cause de la neige ?

undefined 22 janvier 2019 undefined 11h20

Rachel Thomas

Nombreux sont les boss qui risquent de recevoir un sms de ce genre aujourd’hui : « Désolé, je suis bloqué, il neige ». Les fortes chutes de flocons ont paralysé de nombreux transports en commun et voies de circulation à Paris et en région parisienne, empêchant de nombreux salariés de se rendre au bureau. Mais cette absence peut-elle réellement être justifiée par la météo ?


Et la réponse est OUI ! Il est bien légal pour un salarié d’être en retard ou absent en cas d’intempéries à condition qu’il lui soit « impossible de se rendre au travail ». Pas de sanction, donc, si les routes sont complètement enneigées ou que le métro/RER ne démarre pas. Ouf. 

La seul condition à respecter : prévenir son boss et trouver un moyen de justifier son absence. Donc non, la grasse mat’ après une grosse cuite n’est pas envisageable. Vous devez justifier votre absence par tous les moyens qui sont en votre possession. Même un selfie précisant votre localisation ou immortalisant votre voiture bloquée sert de justification, comme l’indique Me Eric Rocheblave, spécialiste du droit du travail, dans les colones du Parisien.

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En revanche, l’employeur n’est pas obligé de payer les journées d’absence à moins que la convention collective le prévoie, comme le précise BFMTV. On peut donc encourir une retenue de salaire si l’employeur le décide. Si votre boss est un peu sympa, il peut proposer de récupérer les heures d’absence, prendre un télétravail, ou utiliser des congés payés (ou RTT).

Si « le danger (est) grave ou imminent » qu'on risque sa vie en empruntant cette route enneigée, on peut exercer un droit de retrait. « S’il estime qu’il est dangereux de prendre l’autoroute verglacée, le salarié peut exercer son droit de retrait, il peut également refuser un déplacement professionnel », précise l’avocat.

On espère que votre employeur sera plus enchantée par la neige que par les perturbations qu'elle engendre ! Et sinon, le meilleur moyen reste encore d'y aller en ski.

© Olivier Rmnts