Ce lundi 5 mars, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a annoncé le détail de la réforme de la formation professionnelle. Un des axes phares a été présenté : le Compte Personnel de Formation (CPF) sera désormais crédité en euros (et non plus en heures). Ça change quoi au juste ?
En premier lieu, le salarié moyen se verra déposer une somme annuelle de 500 à 5 000 euros (de 800 à 8000 euros pour les personnes "sans qualification"), le montant augmentant avec les années. Ensuite, il suffira de se rendre sur une application numérique créée à cet effet afin de s'inscrire à un stage, de le payer « sans appel à un intermédiaire et sans validation administrative », a indiqué la ministre.
« Pour les salariés en CDD, le compte sera crédité au prorata temporis », précise Muriel Pénicaud qui estime ce mode de fonctionnement "plus juste" que le dispositif horaire. Par ailleurs, le plancher d'heures de formation sera augmenté à 35 heures annuelles (au lieu de 24 heures) et plafonné à 400 heures (150 jusqu'ici). En clair, moins d'intermédiaires et plus de temps consacré à la formation.
Les partenaires sociaux, eux, ont toujours écarté ces hypothèses, mettant en garde contre une inflation du coût des formations et d'éventuelles baisses de droits.