Nouveau sur le darknet : les drogues \"bio\" et \"commerce équitable\"

undefined 31 janvier 2019 undefined 15h33

Jeanne Gourdon

Afin de satisfaire une clientèle à la recherche de produits "sains" et de "circuits courts", le darknet s’adapte.


Vous, amoureux de la nature et des petits producteurs locaux et indépendants, vous en rêviez, ils l’ont fait. La perche responsable. Entre les règlements de comptes de mafieux, les téléphones volés et les hackers, vous pourrez retrouver, entre autre, du « LSD bio et vegan ».

Le darknet propose notamment de la NN-DMT (hallucinogène) fabriquée à partir de Mimosa Hostilis cultivé de manière durable et éthique dans des fermes brésiliennes. D’autres assurent que non, votre argent n’ira pas à « une organisation criminelle impliquée dans le trafic d’humains, la prostitution ou d’autres pratiques moralement et éthiquement indéfendable ». Bon, on ne sait pas trop si on peut y croire mais en tout cas, on les imagine très bien se reconvertir dans la communication. Parce que tout ça, ça ressemble quand même à une super stratégie marketing. Certains consommateurs de cocaïne racontent que leurs dealers leur apportent la marchandise dans une petite capsule de plastique réutilisable, consignée, presque.

Bien évidemment, la drogue n’est ni éthique, ni bio. En fait, elle est plutôt tout l’inverse : les produits de synthèse sont souvent fabriqués en Chine ou en Europe de l’Est. Ce n’est pas tout à fait les petits producteurs locaux qu’ils vendent si bien. Rappelons aussi que l’Office des Nations Unis contre la drogue a enregistré près de 15 000 morts en Colombie et 23 000 au Mexique à cause des guerres de gangs…

Alors, une drogue éco-responsable et éthique, est-ce vraiment possible ? Le mieux pour éviter de se poser la question, c’est toujours de ne pas en prendre...