Clash : la lettre au vitriol d'Anne Hidalgo contre le sexisme d'un maire

undefined 14 juin 2016 undefined 02h00

La Rédac'

Ça aurait pu être un "incident" sexiste de plus. Mais c'était sans compter la verve tranchante de la maire de Paris. Que les boloss qui balancent des propos orduriers sans se méfier prennent garde, ils ont du souci à se faire. La révolution des femmes est (toujours) en marche !

Pour comprendre l'affaire qui nous occupe, il faut remonter à samedi lors du lancement du chantier du Grand Paris Express à Clamart. Philippe Pemezec, maire Les Républicains du Plessis-Robinson dans les Hauts-de-Seine lâche : « Qu’est-ce qu’ils ont tous à se précipiter autour d’elle, tous ces mecs ? Ils sont comme [untel] à vouloir se faire tailler des pipes par Hidalgo. » Des propos insultants et sexistes qui ne sont pas passés inaperçus auprès de la maire de Paris.

Anne Hidalgo, qui rappelle sur son compte Twitter : « Face au sexisme, je ne me suis jamais tue et je ne me tairai jamais », n'a pas manqué de bâcher publiquement son "confrère" en lui adressant une lettre au vitriol partagée sur son compte Twitter. « En vous écrivant aujourd’hui, j’ai conscience de donner à votre vulgarité une notoriété qu’elle ne mérite guère », commence la maire de Paris, qui dit plus loin s’être assurée auprès de plusieurs témoins que Philippe Pemezec avait bien tenu ces injures. Le voilà rhabillé pour l'été, et ne comptez pas sur nous pour le plaindre.

Un pas de plus pour lever l'omerta face à des propos sexistes insupportables mais encore trop souvent tolérés. Philippe Pemezec s’est défendu, lui aussi sur Twitter, où il a publié une réponse qui semble surtout botter en touche et éluder totalement la question relative à la teneur de ses propos, qui relève purement et simplement du sexisme primaire le plus gras.

On note qu'il n'attend pas d'excuses. Ça tombe bien. En réaction à cette polémique, Caroline de Haas, co-fondatrice et ex-présidente d’Osez le féminisme, invite à la création d'un « grand plan national contre les gros porcs misogynes ». Sur ce coup-là, on a bien envie de la soutenir !