Sorties ciné : 5 films à voir cette semaine (29 mars-4 avril)

undefined 29 mars 2017 undefined 00h00

Louis Haeffner

Tous les mercredis, il se passe un truc spécial dans la vie des cinéphiles. Oui, vous. A la tombée du jour, ils sortent du trou obscur et maculé de popcorn qui leur sert d'habitat pour s'exposer à la lumière des lampadaires et se diriger clopin-clopant vers le cinéma le plus proche. Comme on vous aime bien, amis cinéphiles - aussi chelou soyez-vous -, on détaille pour vous dans les lignes qui suivent les films qui sortent cette semaine, enfin du moins ceux qui ont retenu notre intérêt.


Enfin ! Gangsterdam sort en ce jour béni, on l'attendait tellement ! Mais non on déconne, s'il y a bien un film à éviter cette semaine et à jamais, c'est celui-là. Désolé Kev, mais ton film a l'air vraiment nul à déféquer. La bonne nouvelle, c'est que c'est la seule catastrophe de la semaine, car même si écouter Camille Cottin hurler après Juliette Binoche pendant une heure et demie (Telle mère, telle fille) ne nous enchante pas forcément, y'a quand même moyen de se marrer. Idem pour Baby Boss, le dernier DreamWorks, qui sans avoir l'air révolutionnaire, nous réserve certainement quelques bonnes barres de rire. Enfin, petite baisse de régime pour Virginie Efira, qui joue la mère de famille courage dans Pris de court, a priori pas fameux. 


Ghost in the Shell, de Rupert Sanders

Très attendu par plein de monde, le reboot du manga culte des années 90 a déjà beaucoup fait parler de lui. Accusé de white-washing - à raison d'ailleurs puisque les deux personnages principaux sont incarnés par Scarlett Johansson et Pilou Asbæk -, ce film de SF nous parle de transhumanisme, d'attaques cybernétiques et de quête de soi. Du grand spectacle sur fond vert dont on a hâte de voir s'il justifiait de piller un bijou de la culture pop japonaise et de l'occidentaliser à outrance de la sorte. Perso, on pense que non, et que c'est rien qu'un méchant coup marketing pour faire plein de sous. Reste que visuellement, ça a l'air complètement fou.


Orpheline
, de Arnaud des Pallières

C'est pas pour faire la groupie, mais un film qui propose mes deux Adèle préférées du PAF (Exarchopoulos et Haenel) pour incarner le même personnage, forcément ça donne envie. On suit l'évolution d'une jeune femme à quatre âges de sa vie, de l'enfance à l'âge adulte, chacune de ces "versions" de la même personne étant incarnée par une actrice différente. Au casting on retrouve également Gemma Arterton, Jalil Lespert, Nicolas Duvauchelle ou encore Sergi López. Ça fait quand même pas mal de beau monde... 


Félicité
, de Alain Gomis

Gros gros carton critique, Félicité semble pourtant faire partie de cette catégorie de films qui ont l'air excellents mais qu'au final on ne va jamais voir. Pourquoi ? Souvent parce que l'histoire se déroule dans des pays qui ne nous intéressent pas, des pays pauvres où les gens souffrent (ici la RDC, le Congo quoi) et a-t-on vraiment envie d'aller au cinéma pour ça ? C'est triste mais c'est comme ça, et je vous parie mon salaire que si je vais le voir et que j'en fais une critique, personne ne la lira. En bref quand même, Félicité est chanteuse dans un bar de Kinshasa. Son fils victime d'un accident de moto, elle va tout faire pour le sauver, parcourant la ville pour réunir l'argent nécessaire à son opération. 


Paris la blanche
, de Lidia Terki

Rekia a perdu son mari depuis 48 ans. Nour avait quitté l'Algérie pour passer un an ou deux à Paris, mais n'est jamais rentré. Déterminée, la vieille dame va traverser la Méditerranée pour le retrouver et le ramener au village, mais l'homme qu'elle retrouve finalement n'est pas celui qu'elle avait connu... On peut raisonnablement s'attendre à un film émouvant mais également contemplatif, le sujet principal du film n'étant pas seulement la perte d'identité, mais surtout la notion de voyage. Celui de Rekia promet en tout cas d'être très instructif.


A United Kingdom
, de Amma Asante

Bon désolé, mais moi ce genre de trucs ça me donne des frissons. Amma Asante nous emmène entre le Botswana et l'Angleterre, à la rencontre d'un couple historique, celui formé en 1947 par Seretse Khama, jeune roi de ce pays d'Afrique du Sud, et Ruth Williams, Londonienne de 24 ans, fille de commerçants. Tous les oppose et plus encore, puisque les enjeux politiques d'une telle union auront tôt fait de leur mettre des bâtons dans les roues. Une belle histoire vraie et une belle histoire d'amour, interprétée avec brio par la sublime Rosamund Pike et l'excellent David Oyelowo (je l'adore). Prévoir mouchoirs.