"Pas essentiel" : le street artiste Rero s'exprime sur la facade du Centquatre

undefined 24 février 2021 undefined 15h26

La Rédac'

Voilà presque trois mois que les portes des musées parisiens sont closes. Le Centquatre, haut lieu multiculturel du 19e arrondissement, n'y fait pas exception et a été temporairement reconverti en centre de vaccination contre le COVID-19. Pour protester contre la fermeture des lieux culturels, le street artiste Rero a revisité la façade du lieu (côté rue d'Aubervilliers) pour y apposer les mots "PAS ESSENTIEL". 

 
Pointer l'injustice de la fermeture des lieux culturels

Des mots construits en police Verdana, la plus utilisée du web et caractéristique des œuvres barrées que Rero dépose dans le monde entier, luttant contre les campagnes publicitaires qui viennent polluer les paysages.

Le street artiste a dirigé l'élaboration de l'œuvre depuis Rio de Janeiro, une installation commandée par José-Manuel Gonçalvès, directeur du Centquatre, qui détaille la genèse de l'idée à Télérama : « Nous avons réfléchi à un acte plus frontal, adressé au public plus qu’aux politiques. Un message un peu triste pour leur dire que nous sommes aujourd’hui réduits à ce mot qui nous désole. Mais qui ne nous empêche pas de rester actif : le Centquatre est le plus grand centre de vaccination de Paris, nous accueillons chaque jour des dizaines de personnes âgées ! »

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par RERO (@rerostudio)

De son côté, Rero a expliqué à l'hebdomadaire vouloir exposer son opinion au cours de la pandémie, « une opportunité unique de se poser clairement la question de ce qui est essentiel dans la vie », sans « remettre en cause les mesures sanitaires, il y a une forme d’injustice à voir aujourd’hui les établissements culturels toujours fermés. L’échange est un besoin primaire pour l’homme... » L'œuvre est visible à partir de ce mercredi 24 février devant le Centquatre, au 104 rue d'Aubervilliers.