6 films et séries à (re)voir cette semaine (15-21 nov)

undefined 15 novembre 2017 undefined 11h23

Louis Haeffner

Tous les mercredis, il se passe un truc spécial dans la vie des cinéphiles. A la tombée du jour, ils sortent du trou obscur et maculé de popcorn qui leur sert d'habitat pour s'exposer à la lumière des lampadaires et se diriger clopin-clopant vers le cinéma le plus proche. Parfois pourtant, les films à l'affiche n'ont que peu d'intérêt. Il leur faut alors se rabattre sur une série ou un documentaire, ou même un classique des temps anciens. Si vous vous reconnaissez dans ce drame quotidien, rassurez-vous, on est là pour vous aider. 


Au ciné cette semaine

On n'a pas envie de s'acharner, mais elle le fait exprès là non ? Alexandra Lamy est devenue notre Jennifer Aniston à nous, sauf que Jennifer Aniston joue dans des films à succès (public, du moins). On la retrouve donc en mère de substitution dans un film qui Par instinct me semble naze. A priori naze aussi, et même super-naze, le tant attendu Justice League, qui réunit les têtes de gondole de l'écurie DC dans un déchainement de couleurs flashy et d'images de synthèse censées remplir le vide du scénario. Le reste des sorties n'a pas l'air si mal, alléluia. On est notamment curieux de découvrir le docu sur Chavela Vargas, le dernier film de Guillaume Gallienne, Maryline, ou encore Félix Moati en jeune père altruiste dans Simon et ThéodoreEnfin, une version horrifique d'Un jour sans fin, sans Bill Murray ni marmotte, tente de renouveler un peu le genre : Happy Birthdead !


Le Musée des Merveilles, de Todd Haynes

Todd Haynes, réalisateur du génial I'm Not There, revient avec cette adaptation du roman illustré Wonderstruck de Brian Selznick, père de Hugo Cabret. A New York, dans les années 20, une petite fille atteinte de surdité cherche à rencontrer par tous les moyens son actrice préférée. Dans la même ville un demi-siècle plus tard, Ben cherche le père qu'il n'a jamais connu. Leurs deux destins vont s'entremêler, donnant lieu à une sorte d'acid-trip où les frontières de l'espace et du temps semblent être abolies. 


M
, de Sara Forestier

Rien à voir avec le célèbre musicien à la coupe chelou, le deuxième film de Sara Forestier parle principalement d'amour. Réalisatrice et actrice principale, la comédienne incarne ici une jeune fille bègue et timide, Lila, dont la rencontre avec un beau malfrat, Mo, va changer la vie. Amoureuse, elle va tenter de surmonter son handicap tout en aidant Mo à apprendre à lire. De l'émotion, du danger, de la fragilité, Sara Forestier fait du Sara Forestier, et ça a l'air bien. 


Diane a les épaules
, de Fabien Gorgeart

La comédie française a décidément du mal à sortir du registre sociétal. On nous parle cette fois de Thomas et Jacques, un couple gay dont la meilleure amie, Diane, a accepté sans hésitation de porter l'enfant. Mais pendant la grossesse, elle tombe amoureuse de Fabrizio. Comment gérer, enceinte, toutes ces relations forcément problématiques ? Diane a-t-elle les épaules ? Il faut croire que oui, et aller voir le film.


Une série : Future Man

Dans la bataille que se livrent les plateformes Netflix, Amazon et Hulu, une nouvelle arme vient d'être posée sur la table : Future Man. Ce 14 novembre, Hulu a dévoilé sa dernière création originale avec Josh Hutcherson (Peeta dans la saga Hunger Games) en tête d'affiche. La série - dont le pilot a été réalisé par le duo complètement wtf Seth Rogen et Evan Goldberg (C'est la fin, Preacher) - propose un pitch qui l'est tout autant. Par le biais d'un jeu vidéo, Josh est choisi pour sauver l'Humanité. Il doit empêcher la création d'un remède contre l'herpès qui causera notre extinction. On a envie de dire... REALLY ? tout en criant au génie.


Un docu : Jim and Andy : The Great Beyond

Souvent, on se fout un peu des acteurs qui, en promo, lâchent qu'ils ont été habités, voire hantés par leur personnage. Eh bien pour le coup, ce n'est pas que du blabla. Le doc Jim and Andy : The Great Beyond revient avec des images d'archives sur le dédoublement entre Jim Carrey et Andy Kaufman (le défunt comédien qu'il interprète dans le biopic Man on the Moon). Le rôle lui avait valu le Golden Globe du meilleur acteur en 2000. La légende prétend qu'il s'était tellement investi que Jim et Andy ne faisaient plus qu'un devant comme derrière la caméra. Apparemment, ce ne sont pas des sornettes (ça se dit toujours... ?). À découvrir le 17 novembre sur Netflix.


Un classique : Un singe en hiver de Henri Verneuil

On célèbre aujourd'hui (15 novembre) les 41 ans de la mort de Jean Gabin, un prétexte tout trouvé pour évoquer l'un de ses meilleurs films, même s'il est compliqué d'en sortir un plutôt qu'un autre parmi son admirable filmographie. Dans ce chef-d'œuvre de franchouillardise porté par les dialogues cultes de Michel Audiard, on découvre un jeune Jean-Paul Belmondo, publicitaire venu loger dans l'hôtel tenu par Gabin et sa femme. Devant la fougue du jeune homme, Gabin se reconnaît jeune, et rompt la promesse faite 15 ans plus tôt de ne plus boire. Ils auront ensemble une grande nuit, où l'ivresse les poussera à des actions d'éclat. Un film à mettre au Panthéon du cinéma français, beau et grisant comme un bon calva.


Article réalisé en collaboration avec Inès Agblo