Marie Gillain court devant !

undefined 14 novembre 2017 undefined 11h36

La Rédac'

Marie Gillain en aura marqué des jeunesses. Dieu ne m’enlèvera jamais l’amour adolescent que je lui ai porté lorsque je l’ai rencontrée alors qu’elle était en vacances avec son père, ce héros. Je l’ai suivie dans les Landes, jamais elle ne fut pas mon appât car je n’ai jamais trouvé la clef… Elle m’a alors conseillé de partir vite et de revenir tard. Jamais je ne serai son Valentin, bien au contraire mais ce n’est pas grave, c’était tout de même absolument fabuleux ! Nous retrouverons Marie en présidente du jury du festival Courts Devant du 16 au 21 novembre à la BnF. 

Parlez-nous un peu de votre implication dans la 13e édition du festival Courts Devant ?

Ça fait plusieurs fois qu’on me propose de présider le jury, hélas je n’ai jamais eu vraiment le temps de m’y consacrer à fond, à cause de tournages. Mais je tenais vraiment à le faire, ce qui est chose faite aujourd’hui. Le court-métrage est vraiment un objet qui me fascine particulièrement. En plus de ça, je viens de réaliser mon premier cette année dans le cadre des Talents Cannes Adami. Et j’ai aussi fait partie du jury du Brussels Short Festival. Mais dans le cas de Courts Devant, c’est la première fois que je fais partie d’un jury chargé de visionner des films français pour voir ce qu’il se passe chez la jeune génération. 

Et alors votre court-métrage à vous, il parle de quoi ? 

Il s’appelle Timing, il a été présenté à Cannes cette année. C’est une histoire de timing (rires). Ce fameux timing dont tous les comédiens dépendent tous, et qui nous rattrape toujours. Car le talent ne suffit pas, il faut aussi savoir être présent au bon moment, et au bon endroit, faire la bonne rencontre… Il y a deux personnages principaux qui sont deux comédiens, un garçon, une fille, qui ne se connaissent pas. Ils sont convoqués à un casting. Elle va être à l’heure car elle est pressée, lui va être en retard car il est retenu ailleurs. C’est l’histoire d’un rendez-vous manqué, mais rassurez-vous, ils vont finir par se rencontrer ! Je voulais parler d’un sujet plus profond, mais d’une façon décalée et légère. De la façon dont le temps est maître de nos vies, et de la façon dont celles-ci dépendent de facteurs extérieurs. On avance comme des équilibristes. J’ai réalisé donc ce court-métrage pour mettre en avant des jeunes comédiens de moins de 30 ans sélectionnés par l’Adami. Cette année le thème était la Belgique. Et comme je suis belge, j’ai été sélectionnée. Le challenge était d’écrire un court pour quatre personnages, deux filles, deux garçons. C’était une expérience formidable !  

Que conseilleriez-vous à un réalisateur qui fait son premier court ? 

Je n'ai aucun conseil à donner ! A chaque fois que j’en parle, je prends des pincettes, je suis très modeste à ce sujet, c’est un 13 minutes. C’est le même principe qu’un long, il faut raconter une histoire. Finalement c’est le même travail, la même exigence que dans un long métrage. C’est évident qu'en 13 minutes, il faut que le public s’attache aux personnages très rapidement, c’est sûrement le plus important. Mais si je dois en donner un, c’est de faire prédominer les personnages dans une histoire. 

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Marie Gillain présidera le jury du festival Paris Courts Devant, 13e édition, avec aussi :

- Simon Abkarian, acteur et metteur en scène
- Mona Achache, réalisatrice
- Abel Jafri, acteur
- Antoine Rein, producteur
- Coralie Russier, actrice

Du 16 au 21 novembre à la BnF - Bibliothèque Nationale de France - 13e 
60 séances et événements, aperoboats au Batofar 
Entrée libre et gratuite (sauf pour les cérémonies d'ouverture et de clôture, uniquement sur invitation)
Programme et infos pratiques sur pariscourtsdevant.com

Masterclass de Marie Gillain 
Mardi 21 juin à 17h, Grand Auditorium de la BnF (gratuit)