Le street-art s’invite dans un Palais de Tokyo savamment décharné pour l’occasion, se muant en une ville éclatée : Un fort désir d’insurrection est palpable au sein des espaces monumentaux et de ses figures abruptes. On vous emmène en visite ?
Le pitch
Au cœur d’une esthétique très berlinoise, Anne Imhof compose une œuvre totale et polyphonique, occupant tout le Palais de Tokyo. Des graffitis comme reconquête du territoire, récupérés dans un bâtiment en démolition à Turin jusqu’au labyrinthe de verre, l’artiste invite à parcourir l'intervalle entre le vivant et le non vivant, l’ombre et la lumière, le passé et le présent, l’immobilité et l’action, l’intensité et le désenchantement, et à inventer sa libre trajectoire au sein de cette vaste scène ouverte et hors-limite.
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Pourquoi c’est cool
La plasticienne allemande partage son territoire temporaire en confrontant des artistes, comme Théodore Géricault et Cy Twombly dans un travail autour du corps. On y retrouve aussi sept peintures monumentales de Sigmar Polke - présentées pour la première fois en France - et d’autres artistes contemporains comme le philosophe Paul B. Preciado ou le photographe et vidéaste Mohamed Bourouissa.
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Le petit plus
Artiste protéiforme, Anne Imhof est aussi musicienne et a instauré d’immense Sound Rails (oui, des enceintes qui se déplacent sur des rails au plafond) pour diffuser ses productions sonores dans les différents espaces d’exposition.
Natures mortes - Carte blanche à Anne Imhof
Palais de Tokyo
13 avenue du Président Wilson - 16e
Jusqu’au 24 octobre 2021
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