À partir du 13 septembre, Le Bal exposera près de 300 photographies de Sigmar Polke. Comptant parmi les artistes les plus influents de l’après-guerre, oscillant entre peinture et photographie, il se place comme un véritable chroniqueur de son époque.
Un artiste alchimiste
Irrévérencieux à l’égard des techniques traditionnelles et des matériaux qu’il utilise, Sigmar Polke ne se soucie guère des contraintes de la photographie, surexposant ses clichés ou utilisant des composants périmés, il développe et tire lui-même ses photographies pour en saisir tout le sens.
Tout est susceptible d’être dilué, taché, recouvert pour nourrir ses expérimentations. Peintre avant de découvrir la photographie, il cherche à trouver une équivalence entre les deux processus, sans viser l’imitation mais plutôt la rencontre des deux au travers des textures, profondeurs, et significations.
Les œuvres exposées
Près de 300 tirages datant des années 1970 à 1980 issus de la collection personnelle de son fils, tombés dans l’oubli depuis des années, sont ici redécouverts et viennent remettre en lumière la vision féroce de l’artiste sur la société de son temps. Parmi ces photographies, aucune hiérarchie ni classification, les photos de famille cohabitent avec les photos de voyage et les expérimentations graphiques et chimiques, aucune n’ayant ni titre ni date, brouillant tous les repères des spectateurs.
Pour compléter l’exposition, deux soirées d’étude autour de son œuvre photographique seront organisées les 17 octobre et 8 novembre.
Les infamies photographiques de Sigmar Polke
Le Bal
6, impasse de La Défense – 18e
Du 13 septembre au 22 décembre
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