Joséphine Baker investit le 13e

undefined 1 décembre 2021 undefined 13h43

La Rédac'

Pour découvrir la galerie de l’Aiguillage, il faut longer les nombreux couloirs des Frigos de Paris, qui portent encore les vestiges joyeux de cet ancien lieu underground des années 80 à 90, devenu vivier d’ateliers d’artistes. « Venir aux Frigos, c'est s'ouvrir à la différence », annonce d’emblée Isabel Berthelot. L’artiste-peintre et commissaire d’exposition a rejoint la galerie créée par sa sœur Corinne, dont le studio de photographie était installé aux Frigos depuis 89. Désormais, le bâtiment fait figure de dernier bastion au milieu des immeubles flambants neufs. Pas question de se la jouer réac pour autant : ici, on travaille « aussi bien avec la mairie qu’avec des militants ».

Une hybridation qui se traduit par de multiples collaborations : « Nous préparions déjà un projet en amont cet été, en partenariat avec la piscine Joséphine Baker, pour lui rendre un hommage spécifique, au sein de l’établissement qui porte son nom, précise Isabel Berthelot, comme un présage sensible de l’annonce de la panthéonisation de la danseuse résistante fin août. »



Peinture, street art, BD, collage, vidéo…Une sélection d’une dizaine d'œuvres représentant Joséphine Baker seront visibles de plusieurs angles du bassin de la piscine, de la zone d’exposition et des extérieurs côté quais de Seine, accueillant passants et promeneurs. En parallèle à l’Aiguillage, durant la même période, en écho et proximité, une exposition collective Joséphine & les Années Baker, constituée d’une vingtaine d’œuvres d’artistes (peinture, BD, design, vidéo, art numérique…) avec des évènements éphémères du 9 décembre au 29 janvier 2022.

Très attendu également, Brian Bouillon-Baker, le fils de la danseuse, viendra lire des extraits du livre de souvenirs qu’il a écrit sur sa mère, Joséphine, l’Universelle et nous rappeler, comme le dit si bien Isabel Berthelot, que « les héroïnes extraordinaires sont des femmes ordinaires ».

Le rendez-vous est donc donné à l'Aiguillage, cette « galerie d’art et de saveurs » qui renferme aussi une cantine discrète – quasi secrète. On y déguste une cuisine florale et locale, fugace puisqu’elle disparaît dès 15 heures pour laisser la place aux œuvres. L’occasion également de venir (re)découvrir le bastion des anciens entrepôts frigorifiques de Paris-Ivry, qui fête ses cent ans cette année.

Joséphine Baker au fil de l’eau
Piscine Joséphine Baker
Quai François Mauriac – 13e
Plus d'infos


Joséphine & les années Baker Galerie l’Aiguillage
19, rue des Frigos – 13e