Du 27 septembre au 17 novembre, les Magasins Généraux nous proposent de nous perdre (gratuitement) dans les dédales de la ville. Un espace en perpétuel changement, qui se présente de plus en plus comme un lieu hostile, trop grand, trop impersonnel. À travers le travail d’artistes triés sur le volet et venus de tous les horizons, l’institution pose un regard neuf sur ces espaces en pleine mutation pour répondre aux exigences et aux urgences de demain, et leur faire regagner leur place dans nos cœurs.
Bodys Isek Kingelez, American exterior, c. 2012 © Bodys Isek Kingelez / Courtesy Magnin - A, Paris
Promenade urbaine
Chacun à leur façon, les artistes et collectifs présentés nous perdent dans les méandres de leurs agglomérations, pour répondre à des questions universelles concernant la ville de demain. Les grandes villes peuvent-elles devenir un refuge ? A-t-on besoin d'être architecte pour imaginer la ville de demain ? Le policier idéal existe-t-il ? Au fur et à mesure du parcours, les photographies dialoguent avec les peintures, les vidéos répondent aux maquettes, et les installations résonnent avec les sons. Un voyage poétique à la découverte des espaces urbains que nous arpentons tous les jours, et qui prennent ici une dimension nouvelle et surtout inspirante.
Dans l'espace immense de ce hangar devenu temple de l'art, on se perd parmi les installations, pour découvrir le Kinshasa rêvé de Bodys Isek Kingelez, dont la maquette afro-futuriste est installée en dialogue avec les photgraphies panoramiques d'un autre artiste congolais, Sinzo Aanza. Dans un même effet de parrallélisme, Sonia Chiambretto et Eric Winkler réflechissent chacun à leur manière à la place et à l'avenir de la Police dans la ville.
On pénètre dans l'œuvre en tissage de lirette de Delphine Dénéréaz, qui s'interresse à la nature dans l'espace urbain, à sa force et à sa tenacité, sa capacité à pousser partout où elle peut. Ou dans la reproduction d'une tienda colombienne de Carlota Sandoval Lizarralde, qui soulève l'importance de l'attachement à la ville, de la force des origines et des traditions. Enfin, on s'interroge devant la bluffante maquette en trompe-l'œil du japonais Tadashi Kawamata, dont les perspectives boulversent notre perception.
(LA)HORDE, Bondy, 2017 © (LA)HORDE / Courtesy New Galerie, Paris
Imaginer la ville du futur
Les unes après les autres, toutes ces créations se regroupent autour d’un même but : réinventer les villes pour construire des espaces plus à même de répondre à nos besoins et à nos interrogations. En évoquant des enjeux très actuels tels que les questions d’identité, de sexualité, d’écologie ou encore de vivre ensemble, l'institution nous propose des esquisses de réponses. En résulte une exposition complète, qui nous plonge dans les aspirations et les rêveries des artistes : une ville qui redonne une place aux femmes, qui n'empiète pas sur la nature, qui se tourne vers l'avenir sans détruire le passé.
Véritable immersion dans un futur rêvé, les Magasins Généraux nous invitent à imaginer la ville de demain à travers une observation de l’espace et une mise en avant des édifices et constructions déjà présentes. L’occasion pour tous de contempler les mille et une facettes des paysages urbains, et, pourquoi pas, de nous laisser inspirer pour dessiner des propositions concrètes et construire notre lieu de vie de demain.
Jean Claracq, Grindr’s Hookup, 2017, Collection privée © Jean Claracq / Courtesy Galerie Sultana, Paris
Grande Ville
Magasins Généraux
1, rue de l’Ancien-Canal – Pantin (93500)
Du 27 septembre au 17 novembre 2024
Entrée libre
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