Margaux, la céramiste qui réapprivoisait le temps

undefined 28 novembre 2018 undefined 14h58

La Rédac'

Le moins que l’on puisse dire du métier de Margaux, c’est qu’il est atypique. Courageux aussi, puisque cette ex-étudiante en LEA a décidé de se consacrer pleinement à sa passion à la fin de ses études, à savoir le modelage, et, plus précisément, la céramique.

Passionnée de thé, la jeune fille a commencé très tôt à s’intéresser aux objets rituels qui servaient à la cérémonie : bols, tasses… En parallèle de ses études, elle s’essaie au modelage, et la voilà définitivement accro : « J’ai mis les mains dans la terre pour la première fois, et là c’était la fin », se souvient-elle en riant.

Le rapport aux objets, la façon dont on les touche et les manipule, intéresse particulièrement Margaux, qui prend le temps de façonner chaque pièce dans son atelier de l’Est parisien : « Je crée en fonction de mes inspirations, ou des commandes que je reçois, mais cela peut prendre beaucoup de temps entre le moment où j’imagine la pièce et où celle-ci prend forme ».

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ÉTAPE : le tournassage. Les mains qui travaillent. Avec une mirette, j'enlève de la terre pour dessiner le pied de la pièce. Certain.e.s aiment cette étape, mais je la trouve plutôt longue (même si en soi, ça ne prend pas tant de temps que ça), les morceaux de terre qui partent se collent partout ou quand la terre est trop sèche c'est impossible de tournasser. C'est peut-être lié à la terre que j'utilise, chaque pâte est différente. MAIS comme pour les Grottes, comme c'est le moment où je peux lisser la terre, et je peux y passer des heures. 💙 Cette belle terre reste toujours légèrement chamottée mais j'aime bien ce côté granuleux. // #ceramique #margauxceramics #artisanatdart #teacup #wheelthrowing #studiolife #slowmade

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En effet, les étapes sont nombreuses avant que la matière première ne se transforme en objet ciselé : d’abord le dessin, puis les premiers tests, le séchage, la première cuisson à 980°C, l’émaillage, puis la deuxième cuisson, à 1260°C. Soit un laps de temps pouvant aller de trois semaines à un mois parfois. « C’est un métier où l’on prend vraiment le temps de réaliser chaque étape, explique Margaux, et où on a la chance de pouvoir travailler à son propre rythme. »

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Pour casser le côté parfois solitaire que peut avoir le travail en atelier, Margaux donne aussi des cours de modelage à l’atelier Clay, superbe lieu du 11e, et organise en décembre son premier pop-up avec des amies illustratrices, céramistes et bijoutières. Le travail des huit jeunes femmes sera donc à retrouver rue de la Folie-Méricourt, du 7 au 15 décembre, avec plein de jolis objets uniques à shopper pour Noël, et des conférences sur les coulisses de la vie des artisans d’art.

Une belle initiative, qui permet de mettre en avant des métiers souvent méconnus et dont on soupçonne rarement l’abnégation qu’ils demandent. Alors un conseil, filez vite jeter un œil au pop-up Slowbo Collectif, et surtout n’hésitez pas à engager la conversation avec Margaux et ses acolytes, vous ne le regretterez pas !

Slowbo Collectif
25, rue de la Folie Méricourt – 11e
Du 7 au 15 décembre
Margaux Thoueille
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www.margauxceramics.com