[REVUE] The Order, on en parle ou pas ?

undefined 19 mars 2019 undefined 17h15

Inès Agblo

Au terme du visionnage de The Order, je suis restée on ne peut plus perplexe. Comme lors d'une thérapie, je voulais en parler avec vous.


Jusqu’ici, j'ai été relativement positive dans mes revues. Bon, peut-être un peu brutale avec You, mais encore… Je cherche à envoyer des ondes positives voyez-vous. Vous pouvez en avoir la preuve avec Good Trouble. Mais voilà, on a décidé de me pousser à bout. On me vend une série à la Vampire Diaries, me promettant de replonger dans les méandres d’une adolescence que j’ai désormais du mal à assumer, certes, mais qui m'immerge dans une mélancolie bienvenue.

Malheureusement, ce ne fut que mensonges. Et ça, c’est pas cool.

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D’ailleurs, The Order ne déçoit pas en raison des promesses faites, mais simplement parce que la série est plutôt mauvaise. Et puisque la méchanceté gratuite, ça ne nous ressemble pas du tout, on va prendre le temps de vous démontrer le pourquoi du comment c'est franchement bof.


Teenage, oui. Mais médiocre ?

La veine teenage, on la comprend et on ne la critique pas. Bien que ce trait puisse être rebutant pour certains, si on aime ce type de show, la promesse est plutôt vendeuse. En effet, The Order s’annonce être une teenage serie portée sur une communauté secrète et magique au sein d’une université ricaine. Tous les ingrédients sont rassemblés, à commencer par un héros qui se distingue avec brio, dans les épreuves, de ses rivaux. Mais aussi une love story naissante dès les premières minutes avec une jolie blonde parfaitement calquée sur les diktats de beauté les plus classiques. Là encore, on se dit why not ?

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Seulement, à un certain moment, on réalise que la série ne se contente pas d’utiliser les codes communs du genre. On comprend que l’identité de The Order se résume uniquement aux schémas les plus populaires. Aucune originalité n'est témoignée, le scénario demeurant dans les sillons les plus attendus. L’ensemble devient ainsi très vite prévisible : le méchant est méchant, le héros est vaillant, ses fidèles alliés demeurent à ses côtés pour l’aider dans la difficulté, la mean girl reste mean girl… Et quand il est question de montrer un peu de peau, surtout pas, il faut ouvrir le champ au plus grand nombre possible. Principe d’ailleurs assez contradictoire puisque quand il est question d’extraction à même le corps ou de tuer ici et là, ça passe apparemment crème !

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Lorsque, dans le dernier épisode, la série tente de donner lieu à un bouleversement final tendant à surprendre… celui-ci est juste empreint de la plus grande incohérence du monde. À terme, on se dit même qu’ils auraient dû continuer à faire ce qu’on attendait d’eux, et ne pas essayer de monter un cliffhanger qui ne tient pas debout.


Est-ce que c’était voulu ?

On finit même par croire que cet esprit nanar était voulu d’emblée. Les dialogues semblent volontairement risibles et les clichés paraissent assumés. Qu’il s’agisse de l’histoire d’amour prétendument impossible, du schéma classique de la vengeance contre le père, ou même de la construction dudit vilain, purement manichéen et bâti sans la moindre once de bonté... Ce trop plein nous amène à penser qu’il était intentionnel.

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Qu’il le soit ou pas, on a tout de même la sensation de faire quelques pas en arrière. Des teenage series fantastiques, on en a déjà des bonnes : Teen Wolf, The Vampires Diaries comme nous l’avons cité, ou Les nouvelles aventures de Sabrina, plus récemment. Que l’on soit fan de ce type de programme ou pas, on ne peut pas nier que ces séries répondent au contrat de départ tout en se démarquant avec leur propre identité. The Order remplit ces cases, mais se singularise principalement en tant que nanar du genre (on ne va pas dire navet, on n’est pas si durs…).

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En soi, il est possible que les plus mordus de cet archétype télévisuel aient été séduits par la proposition. D'ailleurs, la mythologie établie au sein de la dimension fantastique n'est pas dégueu. Cependant, pour ma part, davantage de nuance aurait réellement réussi à séduire le plus grand nombre. Dommage !