Scarlett Diamond, la fatale

undefined 13 février 2015 undefined 00h00

La Rédac'

La belle Scarlett Diamond est effeuilleuse/performeuse. Nous l'avions vue récemment lors d'un show Chez Maxim's, et le peu que l'on puisse dire, c'est qu'elle avait totalement hypnotisé les regards. Nous avons décidé de faire connaissance avec elle à la première personne.

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La nudité, je l'aborde très bien parce que pour moi, elle est toujours justifiée. Vu que je raconte des histoires, la nudité est mise en valeur avec érotisme et sans aucune vulgarité. Je suis assez pudique dans la vie quotidienne, mais sur scène, ça ne me pose aucun problème.

J'ai commencé ce travail en 2004 en étant modèle photo, je faisais des photos vintage, rétro et un peu fétiches aussi parce que j'aime beaucoup l'univers fétichiste. Je viens d'un univers artistique à la base car mon père est peintre et ma mère couturière. Petit à petit, en faisant ces photos, j'ai voulu transformer la mise en scène de ces clichés en art vivant.

Mon travail est lié à plusieurs univers. Je suis autant dans le rétro avec le côté très show-girl, années 40, femme fatale que dans des choses beaucoup plus contemporaines et futuristes. Ma première source d'inspiration, c'est l'art en général : l'architecture, la peinture, le cinéma, le théâtre, la danse, la mode... En peinture, j'aime beaucoup le romantisme noir, le XIXe siècle, le néo-classique, l'orientalisme, etc... Alma Tadema, par exemple, est l'un de mes peintres préférés. Sur ma table de chevet, on retrouve le "Salomé" d'Oscar Wilde. Je lis aussi en ce moment "Les Diaboliques", un recueil de nouvelles de Barbey d'Aurevilly.

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Je ne me sens pas du tout comme un femme-objet, car je considère avoir le pouvoir lors de mes numéros. C'est toute la corrélation du travail que je mets en scène avec la femme fatale : c'est une femme de pouvoir vénéneuse, séductrice, qui maîtrise vraiment l'art de la séduction. Cela n'a rien à voir avec la pin-up un peu crédule et souriante... Moi, je me retrouve beaucoup plus dans l'érotisme d'une Mata Hari, de Salomé, de Cléopâtre ou de Rita Hayworth.

Une des mes meilleures expériences de travail, étrangement, ça a été en Roumanie, à Bucarest. Quand on m'a proposé ce booking-là, j'étais très dubitative. En fait, j'ai été extrêmement bien traitée, j'étais dans un énorme club contenant 2000 personnes. Il y avait même des écrans géants avec mon nom écrit dessus. J'ai été reçue comme une star, c'était génial.

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Ce travail ne pose aucun problème dans ma vie amoureuse. La personne avec qui je suis comprend vraiment ce que je fais. Il est du même milieu de moi, donc c'est vrai que ça facilite les choses. On se connaît depuis longtemps et il a la même vision que moi de l'art.

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Je n'ai pas un rythme de vie "normal" car je ne suis pas matinale. Je préfère vivre la nuit. Je fais mes shows la nuit, mais je fais aussi mes costumes, ma scéno, etc... j'aime vraiment travailler la nuit, et puis il y a ce côté très mystérieux de la nuit qui m'attire depuis que je suis ado.

J'aime beaucoup le Carmen à Pigalle, j'y ai d'ailleurs fait des shows, cet endroit est magnifique. Le Très Honoré, j'apprécie aussi. Je ne sors plus trop dans les clubs fétichistes, j'y allais avant lorsque j'étais très jeune, et j'ai commencé comme ça. J'allais à la nuit Demonia, etc, à des choses très basiques...

Pour moi, le latex, c'est une matière noble , c'est physique. Je pense que je suis aussi très fétichiste : je m'attache facilement aux beaux objets en général.

Mes projets pour l'avenir ? En ce moment, je suis en train de monter une revue où je serai entourée d'autres artistes. Je veux vraiment concrétiser ce rêve de spectacle à Paris pour ensuite l'exporter à l'étranger.

Crédits photo : Ludovic Diacurach

www.scarlettdiamond.com