Les chiffres inquiétants sur la violence sexuelle en teuf

undefined 11 juin 2018 undefined 18h55

Victor

L'association Consentis, qui veut sensibiliser sur les violences sexuelles et le sexisme dans les lieux festifs, vient de sortir les chiffres de son enquête. Et les chiffres ne sont pas bons du tout. 


Voilà quelque chose qui ne fera pas plaisir à tout le monde. Une nouvelle association fondée un peu plus tôt dans l'année, Consentis, a produit une étude sur les violences sexuelles en milieu festif. Après avoir interrogé plus de 1000 personnes – autant de femmes que d'hommes –, l'association est aujourd'hui en mesure de publier les chiffres qui ressortent de l'enquête

Pour alerter le monde de la nuit sur les violences sexuelles et le harcèlement, la jeune association a donc au préalable mené l'enquête pour comprendre la réalité du problème en milieu festif. Plus de la moitié des femmes témoignent ainsi avoir déjà été victimes de violences sexuelles dans des lieux festifs et  se sentir en situation d'insécurité lorsqu'elles se retrouvent seules, de peur d'être agressées ou harcelées.


Du côté des hommes, le chiffre est nettement plus bas : 10% à peine. Mais l'autre chiffre qui, selon l'association, est nettement plus alarmant, c'est que 78% des personnes interrogées ont dans leur entourage une personne ayant déjà été victime d'agression sexuelle dans les lieux festifs. Ce qui fait de chaque personne impliquée dans un environnement festif un gage de la sécurité des autres. Faites attention à vous, certes, mais faites aussi attention aux autres.

Si vous êtes un homme, votre peur de vous retrouver seul dans un environnement festif provient principalement de la part des agressions physiques. Pour les femmes, en revanche, c'est plutôt les agressions sexuelles qui suscitent la peur de la solitude en soirée. Mais le message le plus important qui ressort de cette étude, c'est que le consentement est la chose primordiale qui permet à chacun.e de passer une nuit safe. Alors n'ayez pas peur de poser la question. Et si on vous dit non, ce n'est peut-être pas forcément parce que vous avez un curieux bouton rouge sur le nez.