Les organisateurs de free parties pourraient faire de la prison

undefined 17 avril 2018 undefined 13h00

Victor

Une nouvelle proposition émanant de députés de l'opposition prévoit d'alourdir les peines à l'encontre des organisateurs de free parties ; ils incluent même une peine de prison à leur proposition. 


Le 11 avril, le député des Côtes-d'Armor Marc le Fur a déposé une proposition de loi visant à alourdir les sanctions contre les organisateurs de free parties, ces fêtes qui sont les fers de lance d'une partie de la jeunesse libre et contestatrice et d'une culture de la teuf plutôt radicale.

Alors qu'aujourd'hui la sanction contre ces organisateurs est une amende de 1500€ plus une saisie du matériel utilisé pour la fête, les députés à l'origine de cette proposition, eux, veulent aller plus loin

L'amende pourrait donc passer à 3750€, une somme lourde pour des organisateurs qui ne génèrent que très peu voire pas du tout d'argent avec leurs événements. Pire encore, la proposition parle même d'une peine de prison de trois mois ainsi qu'une saisie du matériel pendant un an (contre six mois aujourd'hui).

Des conditions lourdes mais à relativiser puisque ce n'est qu'une proposition provenant de l'opposition et que celle-ci doit donc d'abord être approuvée par la majorité parlementaire avant d'être adoptée, sans parler du fait qu'elle devra aussi être inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée. 

Au-delà de ça, on pourra mentionner le fait que la culture de la fête libre est toujours autant réprimée en France, malgré l'initiative récente d'acteurs, à l'instar du SOCLE, qui se proposent de faire avancer la discussion à ce sujet et de privilégier le dialogue plutôt que l'affrontement.

Le but est sûrement d'éviter que des tensions irrémédiables ne surviennent, comme ce fut le cas très récemment avec l'organisation illégalement prévue du Teknival du 1er, le plus grand rassemblement de teufeurs de France, alors que les négociations avec les pouvoirs publics avaient échoué.