Bromance Records, la fin

undefined 10 février 2017 undefined 00h00

Agathe

Jeudi 9 février 2017, 17h06 exactement, la page officielle de Bromance Records postait un message sur Facebook d’une longueur dissuasive avec comme en-tête « IMPORTANT ANNOUNCEMENT ! ». En quelques mots et avec une ultime mixtape, le label partageait sur ses réseaux sociaux le détail se son épitaphe. Bromance Records, fin du game. 


Voilà une lettre d’adieu signée Manu Barron, le boss de Savoir-Faire, qui risque d’en attrister plus d’un. Il faut l’avouer, on ne l’avait pas vu venir, celle-là. Après 5 ans de bons et loyaux services, ça y est, c’est fini, Bromance Records jette l’éponge. Grand deuil national.

Bromance Records rime avec Gesaffelstein, Brodinski, Louisahhhh!!!!, Myd, Club Cheval, Sam Tiba et j’en passe. Bromance Records, c’est des tubes en masse et l’âge d’or du Social Club. C’est la French Touch 3.0, dans le sillage d’Ed Banger, et c’est surtout un viaduc dressé laborieusement entre la techno et le rap. En 5 ans seulement, cette fine équipe de talents de compétition aura su s’exporter et toujours gagner en popularité. Mais où est donc le hic ? 

Les raisons invoquées pour justifier la dissolution du label sont quelque peu obscures : « Certaines des motivations qui nous ont poussés à lancer cette histoire sont du domaine de l’intime et le resteront. Et, l’étincelle, le moment qui a donné lieu à cette décision, le sont pour sûr et le resteront. Intimes. », nous dit-on.

On comprend tout de même entre les mots que le contexte actuel ne leur permet plus de travailler aussi bien qu’avant, que la distance des ces "bros" éparpillés aux quatre coins du globe est un handicap et qu’il valait mieux quitter le navire avant qu’il ne sombre, le tout au nom de la « liberté artistique ».

 

Comme ultime consolation, le label a partagé une mixtape qui regroupe les tubes de ces 5 dernières années. Alors que les boites ferment et que les labels se dissolvent à tours de bras, on ne sait plus trop où on en est. Paris semble subir une mue dont le résultat final reste indéterminé. 

Les années 2020 promettent d’être intrigantes, c’est le moins qu’on puisse dire.