Blanche comme une page, la nuit s’inscrit aux abonnés absents. Pas de marchand de sable à l’horizon ni de pilules magiques pour baver dans les bras de Morphée. Ne cherchez plus, lisez. Et dans votre lit, c’est encore mieux ! Vous aurez une bonne raison de ne pas dormir…
Le Cerveau à Sornettes
Roger Price
Vous aimez ne rien faire MAIS vous aimeriez avoir une bonne excuse, bardée d’explications dignes d’un livre de développement personnel et de psychologie ? Des arguments scientifiques ? L’humoriste Roger Price vous embarque pour une virée loufoque et acide au pays de l’évitisme, votre nouvelle philosophie. Et entre deux fous-rires, vous sourirez à la critique de la société de consommation parfaitement d’actualité, encore plus pour un livre qui date de 1951.
— éditions Wombat
Quarante-sixième Parallèle nord
François Michel
Derrière ce titre énigmatique, point de boussole ni de matelot homosexuel, mais des articles. Ou des petites nouvelles. Ou des textes de journalisme qui racontent une histoire. Des évocations de villes, un peu comme un carnet de voyage. Bref, tout ça pour dire qu’on part loin, avec ces textes, de l’Illinois à Lyon en passant par Saint-Lazare. Ou l’inverse. Et c’est beau, la poésie gonzo !
— éditions Denise Labouche
Le Livre pour les enfants qui veulent gribouiller des monstres
Thomas le Guern
Vous n’êtes pas un enfant ? On s’en doute. Vous n’en avez pas ? Tant mieux ! Vous pourrez leur voler ce carnet de gribouillages rigolos et super bien faits en toute impunité. Gribouiller, dessiner, colorier, laisser votre cerveau stressé au repos et favoriser un doux retour à l’âge de l’insouciance. Adieu les problèmes, gribouillez des monstres !
— éditions Courtes et longues
Little America
Rob Sigwart
Un roman typiquement américain, avec une histoire de fils obsédé par des pompes à essence et l’idée de tuer son père qui le méprise (Freud es-tu là ?). Une chose est sûre, on n’est pas chez Clint Eastwood, le rêve américain prend une bonne raclée dans cette fable loufoque, jouée par des idiots arrivistes et obsédés. ça part dans tous les sens, un Tex Avery sous LSD (un Tex avery, quoi), avec une critique sociale à la fois latente et bien appuyée.
— éditions Cambourakis
à Pleines dents la Poussière
Stéphane le Carre
Des sales types, des losers, des braves gars parfois pas futés, des galères et des plans pourris. Les personnages de ce recueil de nouvelles délicieusement teinté de God Bless America font mordre la poussière. Un Français est donc capable d’expédier au tapis avec des textes ficelés, rythmés, décalés. On déambule dans une galerie de portraits abîmés, partagé entre sympathie et mépris, un peu effrayé quand on se retrouve entre les lignes et qu’on serre les dents !
— éditions Antidata
Revue Muscle
Comme son nom l’indique, cette revue en a dans les biceps. Extérieurement, non, elle est toute fine, feuille de papier pliée de façon à offrir un aperçu de la poésie contemporaine à travers deux poètes (donc). Et contrairement aux idées reçues, la poésie actuelle, c’est bien. C’est inspirant, c’est beau, ça donne envie d’en écrire. Vos insomnies seront plus belles que vos jours grâce à Muscle.