Les meilleures et pires idées pour le développement de la nuit à Paris

undefined 9 octobre 2018 undefined 16h40

Lucas Javelle

Faire partie du Comité des Noctambules, ça vous intéresse ? À tous les acteurs et adorateurs de la nuit parisienne, la Mairie de Paris a adressé un appel à contributions. Opinions et idées sont proposées depuis quelques temps sur le site Idée Paris. En voici une sélection des meilleures… Comme des pires.

 

Marre du métro inaccessible en pleine nuit. Marre du mec bourré qui vient hurler sous ta fenêtre à 6h du mat’. Marre qu’en plus, il pisse sur le muret de ta résidence. Marre de te retrouver affamé en plein milieu de la nuit, avec comme unique solution l’éternel kebab indigeste du coin.

Marre de cette nuit parisienne hostile à ceux qui ne veulent pas la passer en club jusqu’au lever du soleil. Les Parisiens réagissent, et proposent des solutions dans cette boîte à idées de la Mairie. Vous aussi, réagissez et faites-vous entendre sur le site Idées Paris.

 

La plus militaire : la Brigade Anti-Bruit


© Arthur Lombard

Elle nous vient de Lud, l’un des utilisateurs du site. Il ou elle souhaite « créer une brigade de police dédiée uniquement à la verbalisation des sources de bruit excessif la nuit, de 1h à 5h en semaine et 2h à 6h le week-end ». En commentaire, Myriam est un peu plus radicale demande des tranches de 23h à 7h en semaine et minuit à 8h le week-end… Et pourquoi pas arrêter de vivre, aussi ?

 

La plus intello : des bibliothèques accessibles 24h/24h


© Remi Mathis & Marie-Lan Nguyen

Si l’idée semble intéressante, les réactions sont mitigées. La même Myriam rétorque que c’est une mauvaise idée, car elle génèrerait du trafic et de l’animation, et que la nuit, il faut dormir ! On salue quand même l’initiative, visant à favoriser les étudiants et travailleurs nocturnes qui auraient besoin d’un espace calme et connecté.

 

La plus demandée : l’accès 24/7 au métro


© Yann Caradec

Bien évidemment. On en rêve tous. En 2009, Copenhague a fait le choix d’ouvrir son métro sous cette formule et aucun habitant de la capitale danoise ne le regrette. Et ses 50 millions d’usagers annuels non plus. Fini les Uber trop cher et les Velib’ trop sportifs (surtout après une nuit fort arrosée), à mort les Noctiliens. Et vive la liberté (de transport).

 

La plus ouverte : suppression des heures de fermeture obligatoires


© Perry Tak

Une pinte à 5h du mat’ ? Pourquoi pas. Faire ses courses à Carrefour tranquillement pendant que tout le monde dort ? On signe direct. Cela génère de l’emploi et de l’attraction. Et qu’on ne nous dise pas que ça génère du bruit… Une fenêtre double-vitrage et le problème est réglé.

 

La moins lumineuse : éteindre Paris la nuit


© Marian Lemke

Bon, ok, pas tout Paris non plus. Mais au moins les vitrines, écrans publicitaires et autres supermarchés qui restent allumés toute la nuit – bien que fermés. Parce que la pollution lumineuse, c’est aussi important. Mais bon, ne serait-il pas plus simple de tout laisser ouvert ? A contrario, quelqu’un propose de mieux éclairer les espaces publics comme la Place de la République.

 

La plus soporifique : le droit au sommeil


© pierre / Flickr

On ne dénigre pas le sommeil précieux de nos Parisiens les plus ronchons. Mais de là à imposer un « droit à dormir » via une législation et la mise en place de services de l’ordre dédiés à son respect… Budget, non-respect de la liberté d’autrui, imposition de son mode de vie personnel : beaucoup de raisons qui décrédibilisent cette idée.

 

On terminera sur une petite pensée spéciale pour Myriam. Déterminée et entêtée, la Parisienne ne se laisse pas démonter et sévit sur chacune des propositions (le droit au sommeil, bien entendu c’était elle). 

On le rappelle, vous pouvez vous aussi apporter votre opinion et vos idées, jusqu’au 26 octobre. (Et manifestement vous lancer dans une joute verbale avec Myriam !)