Carte des spots où faire la teuf dans le Grand Paris

undefined 16 mai 2017 undefined 00h00

Agathe

C’est bel et bien acté : Paris la nuit ne se limite plus au périph’. Ces dernières années, les friches et autres bâtiments délaissés se sont vu donner une seconde vie grâce à des collectifs entreprenants pour qui Paris nocturne se vit plus fort et pas qu’en intramuros, à l’image de Montreuil, mais pas que. Le pourtour de la capitale a rapidement fleuri de lieux alternatifs qui valent le détour, sur les traces des déjà bien connus Ferme du Bonheur et 6B. Pour que tu ne t’y perdes pas, voilà donc notre carte au trésor des spots où faire la fête "hors les murs". A grand Paris, grandes nuits.

 

Dans un premier temps, ne te brusquons pas trop. Commençons par les lieux entre deux, soit plus précisément, aux portes de Paris.

Tout d’abord, la Clairière. Pour toutes envies bucoliques ne nécessitant pas de prendre un TER, la Clairière offre une bulle d’évasion festive en plein milieu du Bois de Boulogne. Logée sein du Domaine de Longchamp, confié pour les 30 prochaines années à la fondation Good Planet de Yann Artus Bertand, cet open-air écolo friendly fait partie des rendez-vous électros à ne pas louper.

En suite, La Station – Gare des Mines, pour une escale sereine avant de ne définitivement passer la porte d’Aubervilliers. Cette station reconvertie en lieux d’échange artistique offre une alternative un peu bobo un peu underground aux nuit parisiennes, une fois la saison estivale entamée. Une bonne manière d’embrailler un périple riche en divertissements à bord du Grand Paris Express.

Pour ceux pour qui l’idée de véritablement sortir de Paris reste insurmontable, il y a le Péripate aka Freegan Pony, sous le périph’, exactement. Cet espace expérimental un peu crasseux mais plein de charme propose des afters dominicaux à tester au moins une fois histoire de choper le virus de l’exfiltration festive en dehors de la capitale.

Dans la famille stations abandonnées, il y aussi le Gare Expérimentale dite Gare Xp. Véritable pépite, ce spot d’artistes investi dans une ancienne dépendance des Eaux de Paris est un labyrinthe de découvertes. Une bonne idée pour découvrir cette partie lointaine du 19ème en début de soirée.

Enfin, surplombant la Porte des Lilas, il y a le Cirque Electrique au cœur duquel se cache un bar avec terrasse, le Nouveau Tigre, ainsi qu’une salle de concert, l’anti-club. L’occasion d’aller assister un spectacle circassien des plus nocturnes.

Côté ouest, un spot se suffit à lui-même : la Ferme du Bonheur de Nanterre. Activiste depuis 1993 et premier témoins/acteur du Grand Paris festif, cette parenthèse champêtre en pleine zone urbaine, orchestrée Roger des prés est une invitation à l’émulation artistique dans toutes ses formes autant qu’à la fête dans toutes ses fins.

Au nord, c’est la Main d’Œuvre qui prédomine à Saint-Ouen. Gentrification pour gentrification, voici 4000m2 qui s’animent toute l’année grâce aux artistes et au collectifs qui les investissent. Nombreux festivals y posent leurs bagages le temps d’un week-end.

Un peu plus haut, Saint-Denis n’a rien à envier à la capitale. Le fameux 6B qu’on ne présente plus, entre autre ressuscité par le collectif 75021, est devenu, avec les années, un véritable maillon fort de l’échange culturel et festif dionysien.

Toujours à Saint-Denis, mais cette fois-ci plus à l’ouest, on retrouve l’Usine – Fabrique d’événements, un lieu atypique qu’il est possible de louer pour y créer la teuf de vos rêves. Pas mal pour les insatisfaits qui en ont l’ambition et le budget.

Dans notre lancée vers le grand Est, commençons pas Aubervilliers et ses Docks de Paris : trois entrepôts gigantesques y accueillent régulièrement des soirées et festivals d’ampleur. En suite, Pantin, avec son originale Halle Papin qui propose des débuts de soirées artistico-résistants très colorés. 

Fraîchement inauguré en février dernier par l’équipe du Wonder de Saint-Ouen et le réalisateur Jérôme Clément Wilz, on retrouve les ateliers artistiques du Wonder/Liebert à Bagnolet. Cet espace de 1500m2 fait office de cour de récré géante pour tout ceux qui possèdent une âme d’artiste.   

Et finalement, le meilleur pour la fin : Montreuil Zoo. S’il y a bien une ville qui a mit du cœur à encourager l’émergence de lieux d’échanges culturels et festif, c’est Montreuil. Aussi, voilà nos 5 lieux de prédilection. Tout d’abord, les Instants Chavirés, laboratoire musical à la limite de Paris. Un spot 4 étoile pour passer un début de soirée en concert. En suite, l’Espace Albatros, placé dans d’anciens studios Pathé. Epoustouflants locaux transformés en ateliers dans lesquels nombres de manifestations culturelles sont programmés. Pas le temps de s’ennuyer là-bas.

A quelques minutes de là, le club le Chinois fait vibrer la ville avec sa sélection de style musicaux « sans concession », offrant ainsi un panel de choix pas dégueu voir même carrément plaisant. Dans la même veine, il y a aussi La Marbrerie. Cette salle de concert offre également une sélection léchée dans un cadre atypique en plein Montreuil.

Enfin, puisque le Grand Paris est une sorte de laboratoire expérimental géant, notre sélection se clôt sur un autre spécimen du genre : le Jardin d’Alice. Voilà 10 ans que le partage et l’échange sont maître mot de ce lieu, espace d’expérimentations artistique où ciné club juxtapose guinguette. 

Bonne soirée dans le Grand Paris.