Être noir et DJ, l’alliage qui fait peur aux flics américains

undefined 18 janvier 2019 undefined 15h30

Lisa B

C’est l’histoire d’un mec cool de Détroit qui pèse dans le music game. Son nom ? Kenny Dixon Jr. Son alias d’artiste ? Moodymann. Bingo, vous l’avez reconnu. Ouais, celui que vous avez sûrement vu au Djoon, au T7 ou au Rex. Le même que celui qui a prodé Can't Kick This Feelin' When It Hits et I'd Rather Be Lonely. Oui c’est lui. Le king de la house de Détroit. Malheureusement, il lui est arrivé quelques galères, alors en guise de soutien, on va relayer son histoire. 


Bon, maintenant que vous situez le personnage, on va vous raconter la story. Elle est assez choquante donc on va essayer de la rendre marrante.

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Kenny, comme chaque jour de repos, passe du temps à se détendre. Avec ses amis, en famille ou tout seul. Cette fois-ci, il était tout seul. Il en a profité pour faire son yoga du matin devant ses tutos YouTube préférés. Une fois le fessier bien étiré, il décide de bruncher avec ses deux chats, Cannelle et Praline, tranquille pépouze. L’aprèm, c’est l’heure d’aller faire la promenade et pourquoi ne pas rendre visite à Tati Mireille ? Bah oui, ça fait longtemps qu’on n'a pas eu de news de cette bonne vieille Mimi. Enfin voilà quoi, vous voyez l’truc, une journée chill qui fait du bien au poto Kenny. Faut dire, avec tout le taf qu’il fournit, c’est une journée franchement bien méritée. Jusque là tout va bien.

Mais c’est en rentrant chez lui que ça se corse. Donc on a dit que ça se passait à Détroit, vous savez que c’est un DJ et producteur talentueux, mais on a oublié de préciser qu’il est afro-américain. Ouais, donc il est noir.  Quelle importance ? Aucune ! Enfin pour nous. Mais ces cons de flics américains ne pensent pas pareil. Oui vous l’avez deviné, c’est eux qui vont venir plomber l’ambiance. T’façon, dans une histoire faut toujours un méchant un peu con qui vient faire chier le gentil. Breeeef… on continue.

Donc Kenny rentre chez lui, prêt à retrouver Cannelle et Praline et mater un bon petit Bridget Jones des familles. Mais les poulets parasites aux bides remplis de donuts bien gras décident de venir gâcher la fête : « Quooooi ? un noir qui veut rentrer dans une maison ? Regarde ça Bobby, c’est un voleuuuuuur arghgngngnnn ». Et là, ça part en couilles total. Une vingtaine de flics, un cercle de périmètre de sécurité autour de Kenny, et plusieurs dizaines de fusils d’assaut pointés sur lui. A peine sorti de sa caisse pour rejoindre sa maison, et tout de suite accusé d’effraction. Ouais, d’effraction, ouais. Dans sa propre maison. Ils sont pas super méga cons sérieux ? Regardez la vidéo :

Évidemment, Kenny a les clefs de chez lui, et celle de sa gova. Alors les flics se sont retrouvés comme des trous d’uc'. Bah ouais les gars, on vous a pas dit que racisme rime avec débilisme ? C’est connu pourtant, que c’est l’un des pires fléaux de cette Terre.

Du coup l’histoire se termine pas trop mal pour la légende de la house, même si l’évènement risque de le marquer à tout jamais. Parce que quand on pointe vla des guns sur ta tête, tu serres quand même. Heureusement, il a le soutien de ses chats, de ses fans et de ses super collègues DJ’s comme The Black Madonna ou Carl Craig, sur tweeter. Et une belle carrière qui continuera de l’animer.

Au fond, c’est surtout pour les connards de l’histoire qu’on devrait avoir de la peine, c’est eux les pauvres ratés, et ça, ça ne risque pas de changer, hélas…


P.-S. : Cette histoire relève de faits réels, et est à prendre au sérieux. Rien n'a été inventé. Enfin peut-être à part Tati Mireille et les deux chats.