690 femmes de l'industrie musicale se mobilisent contre le sexisme

undefined 18 avril 2019 undefined 16h33

La Rédac'

Clara Luciani, Jeanne Added, Chloé, Rebeka Warrior, Chris(tine and the Queens), Zazie, le duo Brigitte, Pomme ou encore Camélia Jordana... Toutes se mobilisent contre le sexisme, de plus en plus banalisé. Et pour cela, elles ont décidé de signer un manifeste appelé F.E.M.M. (Femmes Engagées des Métiers de la Musique), appelant à la "révolution égalitaire" pour contrer le sexisme omniprésent dans l'industrie musicale.


On se souvient du mouvement #MeToo qui avait apporté une multitude de réactions, pour la plupart encourageantes, concernant le sexisme dont sont victimes les femmes au cinéma. Au cinéma mais pas que, et on ne vous apprend rien... n'est-ce pas mesdames ?

Aujourd'hui, c'est aux femmes de l'industrie musicale de crier leur colère, en signant le F.E.M.M. : chanteuses, musiciennes, ingénieures du son ou programmatrices, au total 690 professionnelles se sont unies pour cet engagement.

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Voici la tribune, poignante, du manifeste :

« Nous, artistes, musiciennes, techniciennes, productrices, éditrices, compositrices, manageuses, attachées de presse, juristes et plus globalement “femmes des métiers de la musique”, avons toutes été victimes ou témoins du sexisme qui règne au quotidien : les propos misogynes, les comportements déplacés récurrents, les agressions sexuelles qui atteignent en toute impunité la dignité des femmes.

Nous connaissons le fonctionnement – ou plutôt le dysfonctionnement – du secteur : les disparités salariales, l’invisibilité des femmes aux postes à responsabilité, les préjugés et les non‐dits qui bloquent le développement et les carrières de professionnelles pourtant compétentes et investies. Le temps est venu pour le monde de la musique de faire sa révolution égalitaire : les agissements sexistes, racistes, et plus globalement tous les comportements discriminants ne sont plus tolérables et doivent être dénoncés et sanctionnés. Trop longtemps, ils ont été passés sous silence. Nous prenons le micro aujourd’hui pour crier haut et fort que nous n’avons plus peur de les refuser.

Comme nos (con)sœurs du collectif 5050 du cinéma, nous pensons qu’il faut questionner la répartition du pouvoir, dépasser le seul sujet du harcèlement et des violences sexuelles pour définir, ensemble, les mesures concrètes et nécessaires qui nous permettront de garantir l’égalité et la diversité dans nos métiers, et ainsi favoriser en profondeur le renouvellement de la création. »