Depuis le 3 novembre, trois voitures radars banalisées circulent sur les routes niçoises et maralpines. Ces véhicules sans logo, sans gyrophare et sans uniforme se fondent dans le flot de la circulation, avec un seul but : dissuader les excès de vitesse. Mis en place par l’État, ce dispositif vise à enrayer une accidentologie toujours trop élevée dans le département. Autant dire que les fous du volant risquent de vite lever le pied.
Ces voitures radars “fantômes” parcourent 44 itinéraires jugés dangereux, représentant près de 2 500 kilomètres. De jour comme de nuit, en semaine comme le week-end, elles traquent les excès grâce à des capteurs embarqués et des flashs infrarouges invisibles. Impossible de les repérer à l’œil nu : les véhicules changent de parcours chaque mois, histoire de garder tout le monde sur ses gardes. Et pour les plus optimistes, pas de répit : les contrôles concernent aussi bien les voitures que les camions et les deux-roues.
Un fléau bien ancré sur le bitume azuréen
La vitesse reste la première cause d’accidents graves dans les Alpes-Maritimes. Depuis le début de l’année, le département a enregistré 579 accidents, dont 37 mortels. Entre 2021 et 2024, près d’un tiers des décès sur la route étaient liés à une vitesse excessive. Malgré les campagnes de prévention, le message a encore du mal à passer. Pour les autorités, ces voitures radars incarnent une “réponse ferme” à une insécurité routière persistante.
Le système n’est pas une nouveauté : il a fait ses preuves en Normandie dès 2017 avant d’être étendu partout en France. Ces voitures à conduite externalisée — gérées par des opérateurs privés sous contrôle de l’État — ont déjà permis une baisse significative des infractions dans plusieurs régions. D’ici fin 2025, la France comptera environ 300 véhicules de ce type sur ses routes. Autant dire qu’il va falloir s’habituer à rouler (un peu) plus sage.
Source : Nice Presse
