Et si, demain, votre vol décollait… les pieds dans l’eau ? C’est le scénario — pas si farfelu — que dessine une carte interactive imaginée par Gonéri Le Cozannet, chercheur et co-auteur du dernier rapport du GIEC. Grâce à des données scientifiques ultra solides, croisées avec celles de la Nasa et de Mercator Ocean International, cet outil donne un aperçu très concret des endroits qui risquent d’avoir la tête sous l’eau dans les décennies à venir. Spoiler : la Côte d’Azur n’est pas franchement en haut du classement des zones safe.
L'aéroport de Nice bientôt sous les eaux ?
Premier en ligne de mire : l’aéroport de Nice. Selon les projections les plus pessimistes (mais pas irréalistes), certaines zones pourraient voir le niveau de la mer grimper de deux mètres. Oui, deux. Autant dire que les valises risquent de se mouiller. Le parc Phoenix ne serait pas épargné, tout comme certaines infrastructures pourtant bien ancrées. Pas mieux du côté des ports de Beaulieu, Saint-Jean-Cap-Ferrat, Mandelieu, Monaco ou encore Menton, où le musée Jean Cocteau pourrait devoir troquer ses œuvres contre des bouées.
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La Côte-d'Azur en première ligne
Cannes, elle, n’échappe pas à la tendance. Le Vieux-Port pourrait voir l’eau grignoter jusqu’à un mètre de terrain. C’est un peu moins glamour quand on imagine les marches du Festival se faire rincer à marée haute. Et dans le Var, la presqu’île de Giens joue les funambules. D’ici 2100, elle pourrait tout simplement… disparaître. Hyères, déjà en lutte contre l’érosion, a du souci à se faire.
Évidemment, cette carte n’est pas une prophétie gravée dans la roche. Elle ne tient pas compte des futurs aménagements, ni des plans B que préparent les mairies. Mais elle alerte. Car derrière les chiffres, il y a un vrai enjeu : 20 % du littoral français est concerné. Et sur la Riviera, là où terre et mer jouent depuis toujours à se frôler de près, le combat ne fait que commencer.
Source : Nice Presse
