Des mesures locales « fortes » envisagées dans 14 régions jugées préoccupantes

undefined 24 février 2021 undefined 15h10

La Rédac'

« La situation est assez grave et même préoccupante, très préoccupante dans une dizaine de départements », a affirmé ce mercredi 24 février le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, à l’issue du conseil des ministres. Parmi les départements avec un taux d’incidence très élevé on retrouve : le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, l’Oise, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var, Paris, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, la Seine-et-Marne, le Val-d-’Oise, l’Essonne et la Moselle particulièrement concernée. Ces 14 départements font partie des plus préoccupants car leur taux d’incidence hebdomadaire du 20 février (date des derniers chiffres de Santé Publique France) est particulièrement élevé. Cet indicateur correspond au nombre de nouveaux cas de coronavirus officiellement comptabilisés sur les sept derniers jours pour 100 000 habitants. 

Des mesures locales fortes

« Certains territoires imposent même des décisions, des mesures rapides et fortes face aux risques imminents devant nous », a insisté Gabriel Attal, en indiquant que le Premier ministre Jean Castex tiendrait une conférence de presse jeudi. « Nous l’avions montré la semaine dernière en Moselle, nous l’avons montré ce week-end dans les Alpes-Maritimes : dès que la situation l’impose, nous n’hésitons pas à prendre des mesures et des décisions rapides et fortes, mais pour des décisions efficaces ».

Un confinement le week-end ?

C'est inédit en France : une population locale est autorisée à aller travailler la semaine mais doit rester cloîtrée chez elle le week-end. Maintenant que le pas est sauté, aucune région n'est à l'abri d'une décision similaire, Paris la première... 

Bien que l'évolution du taux d'incidence soit bien moins élevé à Paris que sur les bords de la Méditérannée – pour 100 000 personnes, les Alpes-Maritimes doivent faire face à une évolution de 390 à 557 contre une augmentation de 190 à 290 pour Paris sur la même période –, le nombre de patient.e.s hospitalisé.e.s et en réanimation est cependant supérieur dans la capitale.

La situation reste toutefois plus tendue sur la Côte-d'Azur car c'est bien le taux d'occupation des lits de réanimation qui influence le plus la teneur des restrictions sanitaires ; alors qu'il affiche un taux de 117% à Nice, il n'est que de 57% à Paris. Le gouvernement reste toutefois sur ses gardes et scrute la situation parisienne de très près : avec les nouveaux variants et leur contagion plus importante, la situation pourrait vite devenir alarmante.