Aller au boulot alors qu’il fait presque 40 degrés, ce n’est pas la joie. Mais a-t-on vraiment le choix ?
Si on peut parfois être dispensé d’aller travailler à cause de la neige, on a envie de dire : pourquoi ne pas s’arrêter pendant la canicule ? Sauf que ce n’est pas si simple que ça, et pour y voir un peu plus clair, on vous propose un petit point sur ce qui est possible ou non d’instaurer au travail quand il fait si chaud.
J’étouffe sous mon costard/tailleur, je peux venir en tongs et short ?
Même si aucun article dans le code du travail n’interdit la panoplie plage au boulot, tout dépend de votre employeur, et de votre métier. Pour des raisons relationnelles ou sécuritaires, toutes les professions ne sont pas égales. Si vous travaillez sur un chantier, il est évident que vous ne pouvez enlever votre casque ou vos chaussures de sécurité, même si là-dessous c’est les chutes du Niagara.
Si votre tenue vestimentaire n’a aucun impact sur la sécurité, elle peut vous être dictée par votre employeur ; si vous êtes en contact avec de la clientèle par exemple. Votre patron peut décréter qu’il vous faut une « tenue décente » face aux clients : c'est-à-dire par de short, ni de tongs…
En revanche, si vous travaillez dans un bureau, assis face à un ordinateur toute la journée, ENJOY : enfilez les claquettes.
Je ne peux pas tenir toute une journée avec 38 degrés, je peux rester chez moi ?
Même si l’INRS a prouvé qu’au-dessus de 33°C, la santé peut être en danger, le code du travail ne mentionne aucune température maximale à laquelle le salarié peut cesser de travailler. Il existe cependant un "droit de retrait", qui peut être appliqué, sans modifications de salaire, ni sanction disciplinaire dans l’unique cas d’un « danger grave et imminent pour sa vie ».
Un retrait qui, on le comprend bien, s’adresse davantage aux personnes travaillant en contact direct avec la température extérieure faramineuse tels que les ouvriers en bâtiment.
Non non, le droit de retrait ne nous est pas adressé, nous qui avons la clim’ à chaque coin de pièce.
Pour ne pas subir nos journées, peut-on aménager nos conditions de travail ?
On l’a compris, la canicule ne donne pas de droit particulier aux salariés, mais l’employeur, lui, a certaines obligations. Il se doit d’assurer la santé physique et mentale de ses employés : les horaires peuvent être modifiés, les pauses rallongées, ou multipliées, des zones climatisées doivent être aménagées. Ces modifications de conditions de travail sont tout à fait légitimes en période caniculaire.
À vos codes du travail si ce n’est pas le cas au sein de votre boîte !