#3Novembre11h44, si on se bougeait pour l’égalité salariale ?

undefined 26 octobre 2017 undefined 16h27

La Rédac'

Vous vous souvenez peut-être l’année dernière du "7 novembre 16h34", signifiant aux femmes qu’à partir de ce moment-là, elles allaient travailler bénévolement jusqu’à la fin 2016. Rebelote en 2017, sauf que cette fois-ci la date a été avancée au 3 novembre à 11h44, preuve que l’écart salarial entre hommes et femmes s’est encore creusé. Les Glorieuses, newsletter féministe, lance ainsi le mouvement #3Novembre11h44 histoire de faire bouger les choses !


Vous aussi vous sentez ce féminisme à plein nez ? Bien justifié par les temps qui courent, me direz-vous. Dernière chose en date pour laquelle on devrait se mobiliser ? L’écart salarial entre les hommes et les femmes qui vient encore de se creuser ! 

L’année dernière, les femmes étaient invitées à arrêter de travailler à partir du 7 novembre à 16h34. Cette année, c'est à partir du 3 novembre à 11h44 (et 9 secondes) qu'elles travailleront "bénévolement". Selon l’étude d’Eurostat, The life of women and men in Europe : a statistical portrait, publiée le 17 octobre dernier, les femmes sont payées 15,8% de moins que les hommes, et travaillent ainsi de façon gratuite pendant 39,7 jours ouvrés. Si l’égalité de salaire existait en France, la gent féminine pourrait ainsi arrêter de bosser le 3 novembre 2017 et gagner autant sur l’année. Sauf qu’elle n’existe pas, et que nous allons donc continuer à travailler consciencieusement.

Pour ceux et celles que ça révolte, Les Glorieuses ont lancé le #3novembre11h44 pour promouvoir l’égalité salariale à notre échelle. Comment l'équipe a t-elle trouvé ce jour ? En se basant sur les statistiques d'Eurostat, elle a adapté ce rapport au nombre de jours ouvrés en 2017 (253), ce qui leur a donné 39,658 jours ouvrés. Cette méthode leur a ainsi permis d’arriver à la date du 3 novembre 2017 à 11h44 et 9,7 secondes, et ce qui met en lumière un recul de l’égalité salariale en France. En effet, cet écart de rémunération est plus important que celui de la dernière étude d’Eurostat (données de 2010). 

Comment expliquer cette inégalité salariale persistante ? Selon une étude réalisée par Les Glorieuses, il y aurait différentes raisons telles que : « la sphère privée qui influe sur la sphère publique, une répartition genrée au niveau des études supérieures, des métiers et des postes à responsabilité, une internalisation des stéréotypes, des inégalités devant les négociations salariales… alors que les femmes sont plus diplômées que les hommes ». 

Alors pour avancer, il est important de se mobiliser, en rejoignant le mouvement en ligne (ici) et en participant aux actions concrètes qui auront prochainement lieu dans toute la France. 

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