37 clubs de France se rassemblent sous le nom de Clubs Culture pour gagner en pouvoir

undefined 2 mars 2021 undefined 15h01

Guillaume Monnier

C’est une première en France : 37 clubs se sont rassemblés sous l’étiquette de Clubs Cultures avec l’objectif d’acquérir plus de poids dans le débat public. L’idée est de faire reconnaître ces clubs comme des espaces culturels festifs à part entière et de mettre en évidence le rôle nécessaire de ces lieux dans « l’écosystème culturel et dans le développement de la musique et ses artistes ». À Nantes, le Warehouse, La Drôle de Barge, Le Ferrailleur, Le Floride et le Macadam en font partie.

Touchés de plein fouet par la crise du Covid-19, les clubs ont trop souvent été « les oubliés » des mesures gouvernementales. Se rassembler et faire valoir leur parole, « en va de la santé économique et mentale » des acteurs du monde de la nuit, affirme le club nantais, le Warehouse dans un communiqué. Un autre enjeu concerne à terme la légitimité de ces espaces de fête dans les débats publics. C’est avec cette idée en tête que les représentants des Clubs Culture, ceux des clubs Warehouse de Nantes, du Badaboum à Paris et du Sucre à Lyon ont été reçu par Roselyne Bachelot le 23 février dernier pour discuter de ce besoin de « reconnaissance culturelle ».

 
Limiter la casse de la crise sanitaire 

Le statut particulier des clubs les empêchent de s’assurer une bonne santé financière en cette période de pandémie. En effet, les clubs sont soumis aux « contraintes du privé sans les subventions du secteur public ». Une situation désormais insoutenable aussi financièrement que mentalement pour les clubs aujourd’hui. En 2019, une poignée de trente des Clubs Culture représentaient 5 000 évènements, 10 000 concerts pour 3 millions de visiteurs annuels créant 1 000 emplois direct ou indirect découlant de ces évènements. De beaux chiffres qui justifient encore une fois pleinement ce besoin d’affirmation des lieux de fêtes dans le débat public !